Covid-19 : comment le rituel de la photo de classe s'adapte au protocole sanitaire

par Hamza HIZZIR
Publié le 16 septembre 2020 à 15h33, mis à jour le 18 septembre 2020 à 10h29

Source : JT 13h Semaine

ECOLE - Gestes barrières obligent, la traditionnelle photo de classe tourne au casse-tête cette année. Rien n'est prévu dans le protocole sanitaire du ministère de l'Education nationale. Alors les photographes innovent.

Le ministère de l'Education nationale s'attendait à la question, mais "renvoie au bon sens des chefs d'établissement". Lesquels, en conséquence, s'en remettent bien souvent au bon sens des seuls photographes, faute de protocole sanitaire spécifiquement établi, malgré le récent rebond de l'épidémie de Covid-19. 

Ce qui donne à la rituelle photo de classe, édition 2020, des airs de casse-tête insoluble. Mais offre dans le même temps quelques initiatives originales. 

Exemple ci-dessus : la photographe fournit un carton à chaque élève et à l'enseignant, puis chacun doit envoyer une photo prise à la maison (avec consignes de position), en vue d'un photomontage comme celui-ci. D'autres procèdent d'une façon plus ou moins similaire, mais directement dans l'école, avec un cube dédié. "J’ai utilisé du bois basique, blanc, que j’ai assemblé (...) Ensuite, j'en ai pour une dizaine d’heures de retouche, pour enlever les vis des photos, et faire en sorte que tous les cubes s’imbriquent bien", explique ainsi au Huffington Post la photographe Hélène Delrieu, qui officie dans le Cantal, en élémentaire.

Autre astuce, trouvée cette fois par Claude Fougeirol : il photographie tout d’abord chaque élève, seul, avec un fond blanc derrière. Une fois tous les clichés transférés sur son ordinateur, il réalise ensuite une frise avec un logiciel de retouche avant de l’imprimer (photo ci-dessous). Pour éviter les contacts et l’échange de monnaie, il propose même aux parents de l’acheter directement sur Internet. 

Exemple de photo de classe en mode Covid-19 : la frise
Exemple de photo de classe en mode Covid-19 : la frise - TF1

La problématique du masque

Cependant, dans le secondaire, et plus largement pour tous les enseignants, se pose la problématique du masque. Dans certaines écoles primaires, l'instituteur ou institutrice porte son masque pour la photo, pose ensuite seul(e) sans, et un logiciel de retouche permet finalement d'intégrer le visage sans masque sur la photo. Pour ce qui est des collèges et lycées, beaucoup se contentent des seules photos individuelles pour éviter les contacts trop rapprochés et les montages compliqués, puis les assemblent pour les présenter à la façon d'un trombinoscope.

Dernière solution : conserver la bonne vieille photo de groupe, mais où, en l'occurrence, chacun porte un masque -plus simple en maternelle et en élémentaire où seuls les enseignants sont concernés.  Manière aussi de se souvenir de cette période particulière... Mais pas forcément du visage de ses camarades quand les années auront passé. Certains s'en accommodent tout de même, comme cette lycéenne qui a tweeté la semaine dernière : "Au moins, cette année, pour une fois, j'aurai pas une gueule affreuse sur la photo grâce au masque."


Hamza HIZZIR

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