Les Français partiront-ils en vacances cet été ?

RÉTICENCES - Tous en vacances cet été ? Rien n'est moins sûr. Pour certains, la crise sanitaire a eu de lourdes conséquences sur leurs revenus, quand d'autres sont encore anxieux à l'idée de visiter des endroits trop fréquentés.
Après le tsunami du coronavirus, les Français se préparent à des vacances bouleversées, voire à pas de vacances du tout. Pour le cabinet Protourisme, ce sera le choix que pourraient faire 6 millions de personnes cet été, près de 4 millions affirmant même y avoir renoncé de façon certaine. Craintes quant à la sécurité sanitaire, contraintes de déplacement, budget en berne… Les facteurs qui pourraient faire pencher la balance vers cette décision sont nombreux.
Et cela se voit sur les réservations qui se font attendre. Quant aux ventes de billets de train, c'est le calme plat. La SNCF a donc annulé un peu moins de 5% des trains cet été faute de prévisions de réservation. "On sent que les Français s'organisent vraiment à la dernière minute. Ils sont beaucoup plus attentistes. La preuve, on a en juin des trains complets pour le prochain week-end, mais les gens hésitent plus à réserver pour juillet", affirme Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF. Justement en juillet, seuls 20% des trains sont pour l'instant occupés, et 8% seulement pour le mois d'août, c'est deux fois moins que l'année dernière à la même époque.
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Même constat pour les agences de voyages qui voient diminuer drastiquement leurs réservations. "On n'a jamais connu ça. On n'a aucune activité, rien", s'alarme Richard Vainopoulos, le président-fondateur de Tourcom. "Alors qu'en 2019, à la même période, 75 à 80% des ventes étaient réalisées, aujourd'hui on est à 3 ou 4%", dit-il. Il se veut toutefois rassurant. "On attend la mise en place des vols. Une fois que les compagnies aériennes auront redémarrées, je pense que les clients vont commencer à revenir dans les agences de voyages", espère-t-il.
Quant au secteur de l'hôtellerie, il connaît lui-aussi une forte baisse des demandes, à l'image de l'hôtel Palma à Paris où s'est rendu une équipe du 20 heures de TF1. D'ordinaire l'été, il est rempli à 70% mais cette année pas de touristes à l'horizon. "En juillet/Août, j'ai seulement 6 réservations au total qui sont tombées", avance Bertrand Lecourt, le gérant. Résultat, il se demande s'il est utile de rester ouvert dans ces conditions.
Une bouffée d'oxygène, en revanche, pour l'hôtellerie de plein-air. Depuis le 28 mai, les réservations bondissent chaque jour, avec une hausse de 45% par rapport à l'an dernier. Mais pour les professionnels, il est encore trop tôt pour dire s'ils rattraperont leur retard du début de saison.
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