VIDÉO - "Il n'y a plus d'issue" : le cri de colère de la compagne du chauffeur de bus agressé à Bayonne

TÉMOIGNAGE - Trois jours après le drame, une marche blanche aura lieu mercredi soir pour rendre hommage à Philippe, ce chauffeur de bus agressé sauvagement dimanche soir à Bayonne. A la veille de ce rassemblement, son épouse nous confie sa peine et sa soif de vérité.
Autour de son cou trône l’alliance de Philippe. Elle le lui rendra quand le moment viendra pour eux de se dire adieu. Véronique Monguillot, la compagne du conducteur de bus en état de mort cérébrale depuis dimanche soir à l’hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), est encore sous le choc. Elle dit tenir grâce au café et à la cigarette. "Il n’y a plus d’issue. Son cerveau ne fonctionne plus", déplore-t-elle.
Quarante-huit heures après le drame, la tristesse a laissé place à la colère. "Aujourd’hui, je pleure beaucoup moins. J’ai une colère et une haine en moi", dit-elle. En lui parlant dans l’oreille lundi soir, Véronique lui a fait une promesse. "Je lui ai dit : ‘je te vengerai, j’irai jusqu’au bout’", relate l’épouse de Philippe. "Il faut vraiment que la justice se rende compte de la gravité qui est extrême et qu’elle punisse ce acte inhumain au maximum", insiste-t-elle.
Des circonstances encore troubles
Véronique Monguillot se souvient encore de chaque détail de ce jour tragique où sa vie a basculée. Le 5 juillet, à 6h30 du matin, le couple a lavé les vitres du salon, car il n’avait plus sommeil et puis Philippe est parti au travail. Peu après 19 heures, c’est l’altercation, une altercation extrêmement violente.
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Émotion et colère à Bayonne suite à l’agression mortelle d’un conducteur de bus
Les motifs de l’agression ne sont pas encore clairs. Selon une source policière, le chauffeur, quinquagénaire, a été frappé après avoir refusé la montée à un homme sans masque accompagné d’un chien, et avoir demandé par la même occasion à quatre passagers, qui se trouvaient déjà dans le bus sans porter de masque, d’en descendre.
Une famille profondément meurtrie. Leur cadette de 18 ans venait de passer son permis de conduire, les deux autres filles étaient autonomes. Le couple projetait l’achat d’un camping-car, à un an de la retraite du conducteur de bus. "Il a passé sa vie à travailler, il n’a profité de rien."
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Une marche blanche aura lieu mercredi soir pour rendre hommage à Philippe Monguillot. Le cortège partira de l’arrêt de bus, là où la vie de Philippe a été agressé, et marchera jusqu’à l’hôpital de Bayonne, là où sa vie s’est arrêtée tragiquement.
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