Y a-t-il un avenir pour le masque textile en France ?

Publié le 31 mai 2020 à 20h24, mis à jour le 1 juin 2020 à 9h02

Source : JT 20h WE

TEXTILE - Au plus fort de la crise du coronavirus, la filière textile française s'est mobilisée pour fabriquer des masques en tissu. Mais cette production a-t-elle un avenir ?

C'est un accessoire qui est devenu pendant un temps le symbole de la solidarité nationale. En pleine pénurie, des milliers de couturières s'étaient mises à fabriquer des masques. Ce sont ensuite les entreprises qui ont pris le relais avec la promesse d'un nouveau marché. Mais la production de masques en tissu a-t-elle un avenir ? 

Baisse des demandes

Au plus fort de la crise de coronavirus, 350 entreprises se sont mobilisées pour en fabriquer, s'installant dans une "industrie de guerre", comme le décrit un chef d'entreprise. Certaines en particulier ont été très productives. En Occitanie, le groupe de lingerie Emminence a fait don de ses masques aux pompiers, et vendu les autres au prix coûtant. "C'est notre contribution à l'effort de lutte contre la pandémie".

 Au sortir du confinement cependant, avec la baisse de la demande, l'entreprise compte reprendre une activité "normale".  Toute comme une petite entreprise de textiles parisienne, qui ne mise pas sur le masque pour faire prospérer son activité. Seul le groupe de lingerie Chantelle place ses espoirs sur ce nouvel accessoire, et souhaite conquérir le marché mondial, après deux mois à produire exclusivement des masques. 

Masques maison

Depuis le début de la crise sanitaire, des masques alternatifs, en tissu, ont fait leur apparition un peu partout dans le monde. Même si l'OMS doute de leur efficacité pour le porteur, elle note qu'ils pourraient "protéger les autres". Les tutoriels pour réaliser à la maison ces masques grand public ont fleuri sur internet.

Pour faire face à la demande en France, l'Afnor a également édicté un cahier des charges très précis pour les industriels du textile. En "bec de canard" ou "à plis", ces masques en tissu commercialisés doivent filtrer entre 70 et 90% des particules de 3 microns émises par le porteur, tout en permettant une "respirabilité" suffisante.


La rédaction de TF1info

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