Violences conjugales : le gouvernement promet 1000 places d'hébergement supplémentaires

Thomas Guien avec AFP
Publié le 3 septembre 2020 à 10h52
Violences conjugales : le gouvernement promet 1000 places d'hébergement supplémentaires
Source : iStock

SÉCURITÉ - L'État va créer 1000 places d'hébergement supplémentaires pour les victimes de violences conjugales, a indiqué mercredi le Premier ministre Jean Castex. Elles s'ajoutent aux 1000 déjà prévues dans le cadre du Grenelle.

Des places d'hébergement supplémentaires pour les victimes de violences conjugales : c'est ce que Jean Castex a annoncé, mercredi, au cours d'une visite à la Maison des femmes de Saint-Denis. Au total, l'Etat veut en créer 1000, qui s'ajoutent aux 1000 déjà prévues dans le cadre du Grenelle. Un geste qui n'épargne pas le gouvernement de critiques.

Selon la ministre déléguée chargée de l'Égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, tout sera "mis en œuvre" pour que ces 1.000 places soient créées "et que l'on s'assure que la cartographie de ces nouveaux hébergements soit équitable, que l'on soit dans les zones rurales, urbaines ou en outre-mer". "Ça nous amène à 6.500 places (au total) pour ces femmes et ces enfants", a précisé la ministre.

" Il ne s'agit pas d'héberger les femmes dans n'importe quelles conditions"

Problème : des associations s'interrogent sur la réalité des 1000 places déjà annoncées l'an passé, lors du lancement du Grenelle des violences conjugales. Elisabeth Moreno a assuré que celles-ci "ont bien été créées"

Des critiques entourent également le financement : l'appel à projet prévoit un coût moyen de 25 euros par jour et par place, alors qu'une prise en charge adaptée "nécessiterait une dépense de 40 à 50 euros", ont récemment critiqué dans un rapport les sénateurs Arnaud Bazin (LR) et Éric Bocquet (PCF). "25 euros, je n'ai pas l'intention de m'arrêter à cela", a garanti Elisabeth Moreno. "Nous sommes en train de travailler sur ce sujet. Il ne s'agit pas d'héberger les femmes dans n'importe quelles conditions", a-t-elle insisté. 

Lors de sa visite, le Premier ministre a par ailleurs incité les victimes à "sortir de l'ombre". "Il faut dire aux femmes : ne restez pas dans cette situation, venez vers nous, venez vers le service public déposer plainte, nous allons aussi nous occuper de vous", a-t-il plaidé. 


Thomas Guien avec AFP

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