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Si tous les candidats à la primaire de la droite et du centre souhaitent réduire le nombre de fonctionnaires, chacun ne l'envisage pas de la même manière. La France comptait 5,4 millions d’agents travaillant dans la fonction publique au 31 décembre 2014. Parmi eux, 2,4 millions exerçaient dans la fonction publique d’Etat, 1,9 million dans les collectivités territoriales et 1,1 million dans le secteur hospitalier. L'ensemble représentait un total de 220,1 milliards d’euros de dépenses de personnels.
Selon le directeur de l'Institut Montaigne qui détaille dans une récente étude les propositions des candidats : "Il y a un objectif qui est à peu près le même pour tous, c'est de faire baisser le poids de la fonction publique à travers le poids des fonctionnaires dans l'Etat, les collectivités et l'hôpital. Les modalités sont différentes, certaines sont très nettes, d'autres vont prendre plus de temps".
Pour Benoist Apparu, la suppression de 500.000 postres de fonctionnaires, ce n'est tout simplement "pas possible". Invité d'Audrey Crespo-Mara ce mardi matin sur LCI, le porte-parole d'Alain Juppé est catégorique, quoique son candidat souhaite aussi en supprimer mais 300.000.
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Premier obstacle, cette réduction des effectifs ne peut s'effectuer de la même façon dans les trois secteurs de la fonction publique. Les collectivités territoriales restent libres de leur gestion. Les obliger à réduire leurs effectifs nécessiterait une réforme de la Constitution.
Pour l'Institut, le candidat malheureux Jean-François Copé prédisait une trajectoire plausible, avec un objectif de 200.000 postes en moins, en ne remplaçant pas les départs à la retraite. De son côté, François Fillon table sur 500.000 emplois en moins. C'était aussi le chiffre annoncé par Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire. Un chiffre qui reste selon l'étude, plus difficile à atteindre puiqu'il dépasse le nombre de départs naturels à la retraite. Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ont affiché quant à eux, un objectif de 300.000 postes. Seul Jean-Frédéric Poisson ne donne aucune précision.
Quant aux économies réalisées, celles-ci s'échelonnent entre 6 et 16 milliards d'euros. Des chiffres que presque tous les candidats ont suréstimés dans leur programme, juge l'étude.
Enfin, reste un facteur qui pourrait fragiliser l'atteinte des objectifs, ajoute le rapport : "le risque d'un conflit social à grande échelle".
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