C'EST PARTI - La bataille pour la candidature des "Républicains" à la présidentielle est bel et bien lancée. Alain Juppé avance ses propositions et se démarque, notamment de son principal adversaire Nicolas Sarkozy.
Le maire de Bordeaux monte au créneau. Candidat à la primaire de la droite et du centre, qui se tiendra fin novembre, Alain Juppé, favori des sondages, doit tout faire pour se démarquer de son rival Nicolas Sarkozy. Ce samedi 27 août, il tient un meeting à Chatou. Alain Juppé commence son meeting, devant quelque 2000 personnes, avec cette exclamation : "Je suis l'homme de la situation !" Voici ses principales déclarations, qui augurent de son programme politique.
@alainjuppe : "Pardonnez-moi d'être un peu immodeste, je suis l'homme de la situation !" #AJ2017 #Juppe #Chatou #3moispourgagner — Okan Germiyan (@ogermiyan) 27 août 2016
Mandat unique et "identité heureuse"
Alain Juppé le répète sans cesse : lui président, il ne fera qu'un seul mandat. Il fait ainsi de son âge un atout. Vendredi déjà, il livrait au Figaro une interview dans laquelle il se positionnait sur ce qui sera sûrement un des thèmes majeurs de la présidentielle : l'identité. Il expliquait alors son concept d'"identité heureuse". Ce samedi après-midi, il lance : "Je n'ai que deux adversaires. Le Front national et le gouvernement socialiste". Bien loin de la "guerre de civilisation" dont certains font mention à droite.
Islam et lutte contre la radicalisation
Le maire de Bordeaux se place en opposition par rapport à ses adversaires : pas de "Guantanamo à la française" et respect de l'Etat de droit. Pour ce qui est de la lutte contre l'islamisme radical, Alain Juppé veut mettre la priorité sur l'école : "Nous devons armer intellectuellement nos enfants face à radicalisation sur Internet".
Il préconise de créer un "diplôme pour le culte musulman", que le "culte de l'islam se fasse en français" ou encore d'"isoler les individus radicalisés" en prison et de "poursuivre les prédicateurs radicaux". En plus de ces propositions, Alain Juppé souligne tout de même : "La religion musulmane a sa place en France si nos compatriotes respectent strictement les lois et valeurs de la République."
Au-delà, l’intervention d’un juge reste incontournable. L’autorité judiciaire reste la garante des libertés individuelles. #3moispourgagner — Alain Juppé (@alainjuppe) 27 août 2016
Le retour du gaullisme
Héritier du RPR, Alain Juppé met en avant son expérience en politique étrangère. C'est là que son gaullisme s'exprime le mieux, lorsqu'il prône "une France puissante qui affirme ses choix stratégiques, sans être inféodée, c’est ce que Jacques Chirac incarnait si bien".
L'ex-Premier ministre invoque aussi une politique migratoire maîtrisée, avec un regroupement familial "conditionné à un emploi". Alain Juppé finit son discours par une anaphore sur le thème "J'aime la France". Le ton est donné.
Une France puissante qui affirme ses choix stratégiques, sans être inféodée, c’est ce que Jacques Chirac incarnait si bien. #3moispourgagner — Alain Juppé (@alainjuppe) 27 août 2016
J’aime la France quand elle est grande et généreuse. #3moispourgagner — Alain Juppé (@alainjuppe) 27 août 2016
J’aime la France quand elle est fidèle à elle-même et à sa vocation universelle. #3moispourgagner — Alain Juppé (@alainjuppe) 27 août 2016
Vive la France puissante ! Vive la France fière ! Vive la France heureuse ! — Alain Juppé (@alainjuppe) 27 août 2016