Rachida Dati appelle à voter François Fillon, qu'elle jugeait "déloyal" et "mal élevé" en 2012

Publié le 21 novembre 2016 à 8h12
Rachida Dati appelle à voter François Fillon, qu'elle jugeait "déloyal" et "mal élevé" en 2012
Source : AFP

TABLE RASE - Avec 44,1% des voix au premier tour, François Fillon sait qu'il porte une "dynamique". A tel point qu'il rallie ses plus grands détracteurs. Comme Rachida Dati, qui le jugeait "ingrat", "déloyal" et "mal élevé" lors des législatives de 2012.

En politique, les rancoeurs ne sont jamais éternelles. Après avoir obtenu contre toute attente 44,1% des voix au premier tour de la primaire, François Fillon a pu se délecter lundi 21 novembre au matin d'un ralliement que l'on aurait pu juger improbable la veille : celui de Rachida Dati. Sur Europe 1, cette dernière, qui soutenait ardemment Nicolas Sarkozy, a pris acte de l'élimination de ce dernier et annoncé sans ambage qu'elle voterait pour François Fillon. 

J’ai toujours été légitimiste. Je veux que ma famille politique gagne
Rachida Dati

Légitimiste, Rachida Dati ? Avec Nicolas Sarkozy, sans doute, mais avec François Fillon, ça peut surprendre. Car personne n'a oublié la bataille homérique qu'elle a livré à l'ancien Premier ministre lorsque ce dernier a quitté la Sarthe pour se parachuter à Paris, dans la circonscription où elle est maire, lors des législatives de 2012. 

"Petit ingrat"

"Légitimiste", Rachida Dati a tout de même menacé de se présenter contre François Fillon lors du fameux parachutage de 2012, avant de tenter de lui barrer la route lorsqu'il envisageait un temps de se présenter aux municipales à Paris en 2014. 

Et la députée européenne et maire du VIIe arrondissement n'a jamais été avare de compliments à l'égard de l'ancien chef de gouvernement : "petit ingrat", "désagréable", "mal élevé", fustigeait-elle durant la bataille entre François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP, en 2012. "Il a une drôle de conception de la laïcité", attaquait-elle aussi. Ou encore : "Il est obsédé par son avenir personnel". 

"Je l'ai dit, je ne dis pas les choses dans le dos", assume ce lundi matin l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. Mais la hache de guerre est manifestement enterrée. "Je veux que ma famille politique gagne. Notre électorat veut une droite sûre de ses valeurs." Comme sur la laïcité ?

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Vincent MICHELON

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