VIDEO - François Fillon s'émeut que les médecins soient "moins payés" que les plombiers... vraiment ?

par Aurélien DELIGNE
Publié le 25 novembre 2016 à 10h07, mis à jour le 25 novembre 2016 à 11h57
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Source : Sujet JT LCI

SANTÉ - Lors du débat d'entre-deux tours de la primaire de la droite et du centre jeudi 24 novembre, François Fillon a estimé que les médecins n'étaient pas suffisamment rémunérés. Il a en revanche bien peu parlé de la situation professionnelle des autres personnels de santé.

François Fillon l'a souligné, jeudi 24 novembre lors du débat qui l'opposait à Alain Juppé, les médecins ont notre vie entre leurs mains. Le Premier ministre s'est d'ailleurs our représenter la droite et du centre lors de l'élection présidentielle, il a alors ajouté que ces professionnels ne pouvaient être moins bien payés que "quelqu’un qui vient réparer la plomberie chez vous".

Si la précarité des médecins n'est pas inexistante, la profession n'en reste pas moins confortablement rémunérée, comparé au revenu net médian des Français (1673 euros selon l'Insee). Selon les derniers chiffres publiés par l'Insee (revenus de 2011), un généraliste libéral touche en moyenne 82.020 euros par an, soit environ 6800 euros par mois. Les spécialistes, eux, sont davantage rémunérés. Le salaire mensuel moyen d'un radiologue est par exemple de 15.800 euros. C'est 12.000 euros par mois pour un cardiologue, 8700 pour un gynécologue ou encore 7100 pour un pédiatre. Chez les plombiers, le chiffre est plus difficile à trouver. La Fédération des centres de gestion agréés indiquait un revenu moyen de 3825 euros brut en 2013, 

Délais, horaires, manque de médecins : on a passé 24 heures à l’hôpitalSource : JT 13h Semaine
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Infirmiers, aides-soignants et sage-femmes écartés du débat

Essentielle aux yeux des deux concurrents au strapontin présidentielle, la situation des médecins a occulté celle des autres professionnels de santé, un peu été écartés de ce débat. Au cours de la séquence consacrée à notre système de santé, infirmiers, aides-soignants et sages-femmes n'ont pas eu le droit à autant de place. Pourtant, les témoignages d'heures supplémentaires non récupérées, d'exigences de productivité et de baisses d'effectifs dans la profession se cumulent. 

Ainsi, infirmiers et infirmières ont manifesté leur colère régulièrement depuis la rentrée. Ce jeudi, les infirmiers-anesthésistes étaient ainsi entre 700 et 1000 à faire grève à Paris pour réclamer une meilleure rémunération. Le 8 novembre, l'ensemble de la profession avait défilé  pour dénoncer son incapacité à soigner correctement les patients.

A ce sujet, François Fillon a simplement évoqué un "mal-être des personnels soignants", avant d'indiquer qu'il fallait "remettre les médecins libéraux au coeur du système de santé", pour le réformer. Cela passe selon lui, par de nouveaux recrutements en augmentant le numerus clausus. Rien de tel n'a en revanche été promis aux aides-soignants, sages-femmes et autres professionnels de santé... sinon que le Sarthois veut supprimer 500.000 postes de fonctionnaires seront supprimés d'ici 2022, y compris dans le fonction publique hospitalière.


Aurélien DELIGNE

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