JUSTE PRIX - Le député-maire de Meaux a largement sous-évalué le prix de la succulente viennoiserie, ce lundi sur Europe 1, en l'appréciant à un prix dix fois inférieur à son coût général.
Il y avait le prix du ticket de métro ou de RER, celui du baril de pétrole brut ou le nombre de renouvellements possibles des CDD... Autant de questions chères à Jean-Jacques Bourdin pour piéger ses invités politiques (Myriam El Khormi ou Nathalie Kosciusko-Morizet s'en souviennent encore), et pour illustrer, pour qui n'y répond pas correctement, une certaine déconnexion de la réalité de la part de nos représentants. Europe 1 a innové, lundi 24 octobre, en demandant à Jean-François Copé le prix... d'un pain au chocolat.
Une question qui ne doit rien au hasard, si l'on se souvient qu'à l'automne 2012, celui qui est aujourd'hui candidat à la primaire de la droite et du centre, avait surfé sur les peurs vis-à-vis de la communauté musulmane en racontant à qui voulait l'entendre que des Français non-musulmans pouvaient se faire piquer leur pain au chocolat en plein ramadan. Un épisode qui ne lâche pas Jean-François Copé, comme en témoigne son échange avec le patron de la matinale d'Europe 1, Thomas Sotto.
Combien coûte un pain au chocolat ? Réponse de @jf_cope : "Aux alentours de 15 à 20 centimes d'euros, non ?" #E1Copé pic.twitter.com/8tpr8nWorK — Europe 1 (@Europe1) 24 octobre 2016
De cette séquence très, très, très risquée, Jean-François Copé est parvenu à se tirer en détournant la thématique des représentants politique hors-sol vers une discussion plus risible : celle de la demi-guerre qui "oppose" le sud-ouest de la France au reste du territoire sur l'appellation du pain au chocolat (non, de la chocolatine).