NOTRE GRANDE FAMILLE - Invité de France 2 mardi soir, Manuel Valls, qui vient de quitter le gouvernement, a plaidé pour un rassemblement de la famille socialiste à la présidentielle. "Rien n'est écrit et la gauche peut gagner", assure l'ex-Premier ministre.
Manuel Valls bat le rappel à gauche. Comme à l'annonce de sa candidature, la veille, le candidat à la primaire socialiste a lancé un appel mardi soir sur France 2 pour que la famille socialiste, et au-delà, s'unisse avant l'élection présidentielle.
Accusé par ses opposants socialistes d'avoir lui-même provoqué cette division lors qu'il dirigeait le gouvernement, l'ex-Premier ministre explique que tout a changé maintenant qu'il est candidat, et brandit dans la foulée le spectre de l'élimination au premier tour :
Je ne suis plus le Premier ministre, je suis libre. J'ai une responsabilité, c'est d'unir. Je ne veux pas que l'extrême droite arrive au second tour de la présidentielle
Manuel Valls
Il cible le programme de la droite
Deuxième épouvantail pour convaincre ses détracteurs de le rejoindre : le programme libéral de François Fillon, qui "ne correspond pas au modèle social français". Et de se dire convaincu que "la France souhaite qu'il y ait à la fois l'autorité, et la tolérance, la protection de notre modèle social".
Enfin, Manuel Valls, parfois visé pour son discours en faveur du patronat, s'est employé à donner des gages de son appartenance à la grande famille socialiste. "La gauche, c'est mon histoire", a-t-il assuré sur France 2. "Tous ceux qui ont gouverné avec François Mitterrand, Lionel Jospin, François Hollande, ont vocation à se retrouver." Une ouverture très généreuse qui inclut... jusqu'à Jean-Luc Mélenchon, ancien soutien de Mitterrand, et aujourd'hui candidat et premier opposant à la politique menée par son gouvernement.