RÉACTION – Le Premier ministre Manuel Valls a profité d’un déplacement en Gironde jeudi pour exprimer sa "colère" envers François Hollande, après la sortie du livre "Un président ne devrait pas dire ça… ". Selon, lui, les mots du président de la République ont suscité la "honte" des militants socialistes.
"Il ne faut pas se taire et toujours nommer les choses." Manuel Valls ne s’est effectivement pas caché derrière l’habituelle langue de bois politicienne pour exprimer le fond de sa pensée envers son président. À la sortie du livre-confessions de François Hollande Un président ne devrait pas dire ça..., le Premier ministre a ressenti de la "colère", rapporte Le Monde. Selon lui, les militants du Parti socialiste ont même eu "honte" en découvrant les propos de leur ancien favori.
Pour Manuel Valls, le livre a également "provoqué un choc, un abattement chez les parlementaires (socialistes), il a agi comme un révélateur". Dans ce contexte, il estime "avoir une responsabilité" pour sortir de la crise. "Le pays a besoin d’incarnation", a-t-il exprimé. Manuel Valls se rapproche ainsi du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, qui juge que François Hollande n’incarne plus correctement la fonction présidentielle.
J'ai le sentiment d’avoir une véritable responsabilité afin qu’on sorte le mieux possible de cette période très périlleuse
Manuel Valls
Le Premier ministre estime que les cinq prochaines semaines, dans l’attente de la décision de François Hollande de se présenter ou non pour un second mandat, seront "décisives pour la gauche du gouvernement". "À cause de la situation politique actuelle, j’ai le sentiment d’avoir une véritable responsabilité afin qu’on sorte le mieux possible de cette période très périlleuse."
Sur les réseaux sociaux, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux a rapidement réagi aux propos de Manuel Valls, demandant à parler du bilan du gouvernement plutôt que de se limiter aux attaques personelles.
Confidences,colère,honte,vengeance...stop!On peut essayer d'avoir des expressions qui parlent (aux Français)de notre bilan plus que de nous? — Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 28 octobre 2016