Le fort de Brégançon, histoire d'une résidence présidentielle

Publié le 30 juillet 2022 à 17h50

Source : JT 13h Semaine

Le chef de l'État est attendu au fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas, dans le Var.
Du général de Gaulle, qui fut le premier à y dormir, à Emmanuel Macron qui y organise des visioconférences, voici l'histoire de la villa des présidents.

Emmanuel Macron attendu à Brégançon. Comme chaque été, le président de la République doit se rendre sur le fort pour un séjour estival marqué par les "dossiers de la rentrée", indique l'Élysée à TF1-LCI. Loin de Paris, il entend poursuivre le travail mené depuis le début de son second mandat, dans un lieu habitué à recevoir le chef de l'État.

Perché sur une presqu'île à l'abri des regards, le fort de Brégançon, est devenu la résidence officielle des présidents en 1968. Venu présider les cérémonies du 20e anniversaire du débarquement allié en Provence, le général de Gaulle est le premier chef de l'État à y passer la nuit - une mauvaise nuit d'ailleurs au milieu des moustiques et dans un lit trop petit pour lui - le 25 août 1964, mais ce n'est que quatre ans plus tard que le fort de Brégançon est affecté définitivement au ministère des Affaires culturelles pour servir de résidence officielle.

L'édifice militaire fût ainsi transformé pour accueillir les présidents français par l'architecte de la Marine nationale, Pierre-Jean Guth. Puis ce sont les femmes des présidents qui se chargeront d'en aménager l'intérieur au fil des années. 

Une arme diplomatique

Les présidents s'y succèdent, avec plus ou moins de régularité. Georges Pompidou et son épouse y séjournaient régulièrement. Son successeur Valéry Giscard d'Estaing, qui voyait Brégançon comme "un lieu de silence et de réflexion", avait chaque année le même programme : une semaine pendant l'été, deux jours à la Pentecôte et un week-end l'hiver.

François Mitterrand est le premier président de la Ve République à déserter le fort, à l'exception d'une très médiatique rencontre avec le chancelier Allemand Helmut Kohl en 1985 (voir vidéo en tête de cet article). Jacques Chirac y appréciait particulièrement les bains de foules : une archive le montre d'ailleurs accueilli en rockstar à la sortie de la messe. Nicolas Sarkozy et François Hollande s'y rendront à quelques reprises pendant leurs mandats, mais beaucoup moins que leurs prédécesseurs.

Emmanuel Macron a, quant à lui, pris l'habitude d'y recevoir presque chaque été des dirigeants étrangers, comme l'ex-chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine ou l'ancienne Première ministre britannique Theresa May, faisant du fort de Brégançon une véritable arme diplomatique lors de son premier mandat. Cette année, le président de la République pourrait poursuivre sur la même dynamique. L'entourage du chef de l'État fait savoir à TF1-LCI qu'une visite d'un dirigeant étranger pourrait être organisée mi-août.


La rédaction de TF1info

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