Invité politique d'Audrey Crespo-Mara dans LCI matin, le philosophe Michel Onfray s'est exprimé sur les sujets de la rentrée, dont la polémique autour du burkini.
Invité de LCI matin, Michel Onfray s'est exprimé sur les sujets de la rentrée. Après avoir démenti les rumeurs de sa candidature à la présidentielle de 2017, le philosophe est revenu sur la polémique qui ne cesse d'occuper le débat médiatique : le burkini à la plage. Selon lui, ce vêtement de bain n'est pas un facteur de trouble à l'ordre public : "On ne va pas aller arrêter des femmes sur la plage parce qu'elles ont un burkini, elles ne troublent pas l'ordre public. (...) Qu'on laisse les femmes qui ont envie de se baigner tout habillées le faire. Ce qui est important, ce n'est pas ce qu'on a sur la tête, c'est ce qu'on a dans la tête."
Le port de ce vêtement de bain couvrant la quasi-totalité du corps, a récemment fait l'objet d'une tribune dans Le Figaro par le philosophe Luc Ferry. Ce dernier évoque une "intervention des fondamentalistes qui veulent savoir jusqu'où ils peuvent aller dans l'islamisation de nos sociétés". Pour Michel Onfray, Luc Ferry a en partie raison. "Il y a une provocation, affirme-t-il. Mais l'intelligence consiste à ne jamais répondre aux provocations", précise encore le philosophe tout en concluant que le réel problème est ailleurs : "On s'occupe de petites choses, ajoute le philosophe. (...) On a en gros 20.000 personnes fichées S qui peuvent éventuellement être problématiques. N'embêtons pas des femmes qui pensent que ça fait plaisir à Mahomet de se baigner tout habillées."
Enfin, l'essayiste a pointé du doigt la politique étrangère française, rappelant son opposition aux bombardements français en Syrie et en Irak. "Tant qu'on nous ne se poserons pas cette question-là : 'pourquoi les terroristes nous terrorisent-ils', 'pourquoi l'Etat islamique veut faire la guerre à l'Occident', alors bien évidemment on peut s'occuper du burkini", a-t-il conclu.