Belgique : premier décès attribué à un mélange de produits nocifs pour cigarette électronique

Publié le 15 novembre 2019 à 3h24, mis à jour le 15 novembre 2019 à 7h46

Source : JT 13h WE

VAPOTAGE - Un jeune homme de 18 ans est mort en Belgique des suites d'une insuffisance respiratoire attribuée par les autorités au vapotage et à un mélange de produits nocifs dans une cigarette électronique, une première dans ce pays.

Il avait 18 ans. Un homme est mort à Bruxelles d’une insuffisance respiratoire qui serait liée selon les autorités à la cigarette électronique. Plus précisément, l’huile qu’il utilisait pour sa vapoteuse, un liquide dérivé du cannabis, serait à l’origine de sa mort. Une première en Belgique.

Si cette molécule, le cannabidiol (CBD), aux propriétés apaisantes, non stupéfiantes, est légale, elle peut être mélangée à des produits nocifs lorsqu’elle est vendue sur le marché noir. 

Coma artificiel

Pris de fortes quintes de toux, Raphaël Pauwaert s’était vu diagnostiquer une bronchite qui s’est aggravée. Il a été admis à l’hôpital le 4 octobre pour une détresse respiratoire. Le 10 octobre, ses poumons ont cessé de fonctionner et il a été placé en coma artificiel jusqu'à sa mort le 6 novembre.

Une quinzaine de jours avant son admission à l’hôpital, il avait "testé du CBD par vapoteuse avec son frère et sa mère. Eux n’ont rien eu", a expliqué le père du jeune homme aux médias.

Une vitamine E incriminée

Le produit incriminé serait à l’origine de la mystérieuse épidémie de maladies pulmonaires aux Etats-Unis qui, au dernier comptage, aurait provoqué 39 décès. Il s’agirait d’un mélange de CBD avec de l’acétate de vitamine E – l’huile mentionnée plus haut – qui proviendrait du marché noir et interdit à la vente en Belgique. La vitamine E, inoffensive pour la santé, peut devenir toxique pour l’organisme une fois brûlée ou inhalée, précise la RTBF. 

Devant les députés belges, la ministre de la Santé publique Maggie Block a reconnu que la mort de Raphaël avait un "lien établi avec la cigarette électronique". Elle a insisté sur la réglementation "bien plus sévère" qu’aux Etats-Unis dans les magasins de vapoteuses, annonçant dans le même temps une mise à jour de la politique du gouvernement sur l’e-cigarette.

Alors que les cigarettes électroniques séduisent de plus en plus de jeunes, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a jugé en juillet dernier que ces produits étaient "incontestablement nocifs" et qu’on ne pouvait pas les conseiller en tant qu’outil d’aide à l’arrêt de la consommation de tabac. 


La rédaction de TF1info

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