Cancer : le taux de survie en "amélioration globale" en France, selon une étude

Publié le 8 juillet 2021 à 8h36, mis à jour le 8 juillet 2021 à 8h42
Philippe LOPEZ / AFP
Philippe LOPEZ / AFP - Source : Philippe LOPEZ / AFP

SANTÉ - Grâce aux "progrès réalisés dans le système de soins", le taux de survie à cinq ans après un cancer est en augmentation en France, selon une étude des autorités sanitaires. Mais des disparités existent en fonction de la localisation de la maladie.

La proportion des personnes qui survivent après un cancer augmente globalement en France, malgré des différences selon la localisation de la maladie, selon une étude des autorités sanitaires. "Ces nouveaux résultats montrent une amélioration globale des pronostics dans la quasi-totalité des localisations cancéreuses", en particulier les cancers du sang (hémopathies malignes), soulignent dans un communiqué l'Institut national du cancer et l'agence sanitaire Santé publique France.

En outre, "parmi les cancers les plus fréquents, on observe une augmentation significative de la survie nette à cinq ans" pour le cancer du sein (88% des malades survivent après cette période), les cancers du côlon et du rectum (63%) et le cancer du poumon, qui reste toutefois une maladie à "pronostic défavorable" (20% de survie à cinq ans). "Ces tendances de survie plutôt favorables sont le reflet des progrès réalisés dans le système de soins à la fois dans la détection des cancers, mais aussi dans leur prise en charge thérapeutique", selon les chercheurs.

382.000 nouveaux cancers par an

Cependant, outre le poumon, d'autres cancers "associés au tabac et à l'alcool" restent des maladies "de mauvais pronostic" et affichent des taux de survie à cinq ans bas, chez l'homme comme chez la femme : le cancer de l'œsophage (17%) et celui du foie (18%). La "prévention des facteurs de risque évitables de cancers" est l'un des axes de la stratégie décennale française de lutte contre le cancer, détaillée lundi par le gouvernement.

Selon les chiffres officiels, 382.000 personnes apprennent chaque année qu'elles sont touchées par un cancer et 157.500 en meurent. Publiée mardi, l'étude sur la survie rassemble des données sur des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine entre 1989 et 2018. Les autorités sanitaires en ont tiré des "estimations actualisées sur la période la plus récente (2010 à 2015) de la survie à un an, cinq ans et dix ans après le diagnostic ainsi que sur son évolution". L'analyse a porté au total sur 50 localisations de tumeurs solides et 23 types de cancers du sang.

Pour les tumeurs solides, "les résultats montrent une grande disparité des probabilités de survie à cinq ans allant d'un pronostic très favorable pour le cancer de la thyroïde (96%), au pronostic le plus défavorable pour le glioblastome (sous-type de tumeur du système nerveux central) et le cancer pulmonaire à petites cellules (tous deux à 7%)".

Pour les hémopathies malignes, "dix d'entre elles (correspondant à 44 % des nouveaux cas diagnostiqués chaque année) présentent une survie nette à cinq ans supérieure à 80%". Parmi ce type de maladies, "la leucémie aiguë myéloïde (7% des nouveaux cas annuels d'hémopathies malignes) présente le pronostic le plus défavorable, avec une survie à cinq ans de 27%".

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Plus de cancers de pronostic défavorable chez l'homme

Selon l'étude, "les cancers de pronostic défavorable représentent 32% des tumeurs solides chez l'homme et 19% chez la femme, ainsi que 7% des hémopathies malignes chez l'homme et 9% chez la femme". À l'inverse, "les cancers de pronostic favorable représentent 40% des tumeurs solides chez l'homme et 55% chez la femme, ainsi que 45% des hémopathies malignes chez l'homme et chez la femme". Ces différences entre sexes peuvent s'expliquer par un meilleur dépistage chez les femmes et une plus grande exposition aux facteurs de risques chez les hommes, notamment tabac et alcool.

Enfin, "une survie plus basse est observée lorsque l'âge au diagnostic augmente, avec une différence plus marquée pour certaines hémopathies malignes". Cela peut venir du fait que la maladie est souvent à un stade plus avancé quand elle est diagnostiquée chez les personnes plus âgées.


La rédaction de TF1info avec AFP

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