Reprise, stabilité ou baisse : où en est l'épidémie de Covid-19 dans votre région ?

Publié le 10 décembre 2020 à 11h33, mis à jour le 10 décembre 2020 à 14h59

Source : JT 20h Semaine

CRISE SANITAIRE - Depuis plusieurs jours, le nombre de cas de Covid-19 ne baisse plus, et est même en légère augmentation. Quelles sont les régions dans lesquelles le taux d’incidence repart à la hausse ? Quelles sont celles épargnées par cette nouvelle tendance ? On fait le point.

La France face à une deuxième vague qui n’en finit pas. Après une baisse constante des indicateurs lors du mois de novembre, le nombre de contaminations est de nouveau en hausse dans le pays. Mercredi 9 décembre, 14.595 tests positifs ont été enregistrés, loin de l’objectif de 5.000 cas par jour fixé par le gouvernement, mais surtout en hausse sur une semaine. Cette légère reprise de l’épidémie ne s’observe toutefois pas partout sur le territoire.

Certaines régions de France métropolitaine connaissent en effet un regain plus marqué, quand d’autres figurent sur un plateau ou continuent de voir les contaminations diminuer. Pour comparer la tendance épidémique sur chaque territoire, Santé publique France se base notamment sur le taux d’incidence, à savoir le nombre de cas cumulés sur une semaine, rapporté à 100.000 habitants.

Le taux d’incidence en hausse dans quatre régions

Selon les dernières données disponibles, recensées par CovidTracker, quatre régions ont vu leur taux d’incidence augmenter lors de la semaine du 29 novembre au 5 décembre. En premier lieu, le Grand Est. Région particulièrement touchée lors de la première vague, le Grand Est a connu un pic de son taux d’incidence fin octobre (458 cas pour 100.000 habitants, tous les âges confondus), avant de redescendre progressivement jusqu’à 135 fin novembre. Mais la semaine dernière, ce taux est remonté à 143, un niveau supérieur à la moyenne nationale : lors de la semaine du 30 novembre au 6 décembre, le taux d’incidence était en moyenne de 107 en France, toujours selon CovidTracker.

La Nouvelle-Aquitaine connaît, elle aussi, une légère hausse de son taux d’incidence. De 298 fin octobre, celui-ci est descendu à 81 fin novembre, avant de remonter à 84 début décembre, un niveau proche de celui atteint lors de la deuxième semaine d’octobre. Même situation pour les Pays de la Loire (74 contre 73 une semaine avant) ainsi que la Bretagne (43 contre 42). Ces trois régions demeurent toutefois sous la moyenne du pays. 

Le taux d’incidence stagne dans quatre régions

Dans quatre autres régions, le taux d’incidence n’est pas reparti à la hausse, mais la tendance à la baisse de ces dernières semaines s’est estompée. C’est notamment le cas en Bourgogne-Franche-Comté. La région a connu l’un des taux d’incidence les plus forts du pays au pic de la deuxième vague, début novembre (605), avant de diminuer considérablement ce taux tout au long du mois : 376 du 8 au 14 novembre, 253 la semaine suivante, puis 179. Mais la baisse s’est arrêtée, et le taux d’incidence de la première semaine de décembre s’élève désormais à 175, bien au-dessus de la moyenne nationale.

La région Centre-Val de Loire connaît elle aussi une stagnation de son indicateur le plus scruté (104, contre 105 la semaine précédente). Une tendance que suivent également l’Occitanie (79 contre 83) et la Corse (31 contre 33). Ces trois régions demeurent toutefois en-dessous de la moyenne du pays, et le nombre de personnes hospitalisées en Occitanie et en Corse ne cesse de diminuer.

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Le taux d’incidence poursuit sa baisse dans cinq régions, mais...

En revanche, cinq régions semblent, selon les dernières données, ne pas encore connaître de rebond significatif de l’épidémie. C’est le cas de l’Auvergne-Rhône-Alpes (taux d’incidence de 159 contre 180 la semaine précédente), de Provence-Alpes-Côte d’Azur (126 contre 135), des Hauts-de-France (113 contre 126) et de l’Île-de-France (103 contre 117). Mais le virus y circule toujours intensément, le nombre de cas y étant largement supérieur à la moyenne nationale (ou proche pour l’Île-de-France). Ces régions sont également celles qui ont subi le plus activement la deuxième vague, et le nombre de personnes hospitalisées y reste important : à elles-seules, ces quatre régions enregistrent près de 60% des hospitalisations du pays.

Enfin, le taux d’incidence poursuit également sa baisse en Normandie, où il était fixé la semaine du 29 novembre au 5 décembre à 70, contre 88 sept jours plus tôt. Attention toutefois, toutes ces données ne prennent pas en compte les contaminations recensées ces derniers jours, en hausse sur le plan national. CovidTracker signale d'ailleurs que le seuil d'alerte de 50 cas pour 100.000 habitants est franchi dans la quasi-intégralité des départements.


Idèr NABILI

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