DENTITION – Une nouvelle étude canadienne révèle que les médicaments contre les brûlures d’estomac diminuent les chances d’intégration de l’implant dentaire. Les bêtabloquants, eux, ont une action positive.
Problèmes de mastication, de gencive ou manque d’esthétisme… Une dent manquante peut avoir de nombreuses conséquences. Pour la remplacer, l’implant dentaire peut être envisagé. La technique consiste à remplacer par une sorte de vis une racine qui est tombée ou a été extraite. Mais des chercheurs canadiens montrent que certains médicaments peuvent agir sur le succès de l’opération à long terme.
Dans ces travaux publiés dans le Journal Of Clinical Periodontology, les chercheurs de l’université McGill (Canada) ont étudié l’impact des bêtabloquants (traitement de l’hypertension) et des médicaments contre les brûlures d’estomac sur la solidité des implants dentaires.
Un taux d’échec variable
Dans la première étude, les scientifiques ont analysé les données de 799 patients. Parmi eux, 58 prenaient un médicament contre les brûlures d’estomac (antiacides ou anti-sécrétoire). En tout, près de 133 implants ont été posés. Le taux d’échec s’élève à 6,8% pour ces personnes contre seulement 3,2% pour celles qui ne prennent pas de médicaments.
Dans la seconde, les chercheurs se sont attardés sur les données de 728 patients. Ici, sur les 1 499 implants posés, 327 l’ont été sur des personnes prenant des bêtabloquants. Les médicaments semblent avoir des effets positifs sur la chirurgie. En effet, le taux d’échec n’est que de 0,6% contre 4,1% pour les autres.
La raison ? "Certains médicaments agissent sur le métabolisme osseux et sur les processus de guérison, de multiplication et de mort des cellules osseuses, et peuvent donc influer sur la réussite d’une implantation dentaire", précisent les chercheurs. Les conclusions pourraient aider les patients et les praticiens à faire leur choix.