Chikungunya : la tension monte aux Antilles, de nouvelles consignes données

Publié le 30 juin 2014 à 16h05
Chikungunya : la tension monte aux Antilles, de nouvelles consignes données

Après la contamination de 90 000 personnes et un pic épidémique pas encore atteint, les autorités renforcent l’offensive.

Les ministères de la santé, de l’Intérieur et des Outre-Mer ont dû hier soir, dimanche 29 juin, annoncer de nouvelles mesures de lutte et de prévention contre l’épidémie particulièrement virulente de chikungunya aux Antilles.

Présente depuis cet hiver en outre-mer, la maladie transmise par des moustiques – les Aedes aegypti et Aedes albopictus - a déjà touché 46 000 personnes en Guadeloupe, plus de 40 000 en Martinique et 470 en Guyane. 90 000 cas ont ainsi été recensés et plus de 22 personnes infectées par le virus sont décédées "sans que l'on puisse imputer la responsabilité de leur décès au seul virus du chikungunya", précisent les autorités.

Opération démoustication

La "deuxième étape" évoquée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, jeudi 26 juin, vient ainsi d’être amorcée et la mobilisation "renforcée". Avec l'arrivée de la saison des pluies, la multiplication des moustiques véhiculant le virus du chikungunya risque de s’intensifier et "le pic épidémique n’est pas encore atteint", prévenait encore cette dernière la semaine dernière. Cela pourrait survenir dans les prochains jours. Première priorité : mobiliser les troupes, nationales et locales, notamment en matière de prévention et de lutte anti-vectorielle. 

Afin de limiter l'épidémie, voici les principales actions mises en place :

- Les habitants sont invités à détruire les gîtes larvaires (là où l'eau stagne notamment), en attendant l’arrivée de la quarantaine de sapeurs-pompiers et militaires de la sécurité civile de métropole "prêts à être engagés dès le mois de juillet".

- A leurs côtés, "des contrats aidés ont été financés ainsi que des volontaires du service civique" assureront également des actions de prévention et de lutte anti-vectorielle. Des opérations d’enlèvement d’épaves de véhicules – renfermant parfois de l’eau stagnante – seront aussi dirigées et "prise en charge à hauteur de 50 % par l’état compte tenu du caractère exceptionnel de la situation".

- Les médecins libéraux et les hôpitaux doivent en outre s’organiser dès à présent pour prévenir une éventuelle aggravation de l’épidémie.

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La rédaction de TF1info

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