PANDÉMIE - Dans les trains et les avions, la règle de la condamnation d'un siège sur deux n'est plus appliquée. En contrepartie, le port du masque y est encore exigé. Mais comment l'air est-il filtré et renouvelé à bord de ces moyens de transport ? Le journaliste Louis Bodin nous éclaire sur le sujet.
Que ce soit à bord d'un avion ou d'un train, un système d’aération assure d'ores et déjà en temps ordinaire la qualité de l’air. De quoi limiter la circulation des virus et notamment celle du coronavirus actuellement ? Nous savons aujourd’hui que le Covid-19 se transmet via de minuscules gouttelettes, pouvant rester suspendues dans l'air durant plusieurs minutes, que nous émettons lorsque nous parlons ou nous éternuons, par exemple.
Si la règle d’un siège condamné sur deux a pris fin, le port d’un masque de protection reste obligatoire pour le moment. Grâce à une bonne filtration de l’air dans les cabines, le risque de contamination est encore plus limité. "A bord des derniers avions, l’air est renouvelé toutes les deux minutes. Et pour améliorer encore les choses, l’air circule de manière verticale", explique Louis Bodin, spécialiste météo et innovation sur TF1.
Lire aussi
Phase 2 du déconfinement : de la souplesse dans les transports en commun ?
Lire aussi
Vacances : dans quels pays pourra-t-on se rendre en avion cet été ?
Lire aussi
Au bureau, au restaurant, en avion, dans le TGV... faut-il se méfier de la climatisation ?
De cette manière, un courant vertical empêche toute dissémination, tout transfert de miasmes ou de virus
Louis Bodin.
Comment ? L'air est disséminé par des buses installées en haut de la cabine et il est ensuite aspiré vers la base. "De cette manière, un courant vertical empêche toute dissémination, tout transfert de miasmes ou de virus. Et donc comme cela on protège les passagers", poursuit le journaliste de TF1. A bord des trains, c’est la même chose. Un système d’aération renouvelle l’air des wagons toutes les neuf minutes. Mais, à la différence des avions, l’air circule de bas en haut. "Là encore, on cherche à privilégier cette circulation verticale pour qu’il n’y ait pas de propagation horizontale entre passagers", explique Louis Bodin.
Au-delà des équipements chargés de la qualité de l'air au sein, les compagnies aériennes et ferroviaires s’attèlent à trouver des solutions innovantes. Avec l'épidémie actuelle et le risque annoncé par certains experts de la multiplication à l’avenir de ce type de phénomène, l’enjeu sanitaire pourrait devenir l’une de leurs priorités.