Contraception : les Françaises boudent la pilule plus que jamais

Publié le 25 septembre 2017 à 22h01

Source : JT 20h Semaine

EN BAISSE - Si elle reste le moyen de contraception le plus utilisé chez les jeunes femmes, la pilule "connaît une désaffection qui persiste depuis 2012", note l'agence sanitaire Santé publique France dans son baromètre publié lundi. En cause : le débat sur les risques liés aux pilules de 3e et 4e génération.

Elles modifient leurs habitudes. La pilule, si elle reste le moyen de contraception le plus utilisé chez les jeunes femmes, est pourtant de moins en moins privilégiée par les Françaises. C'est ce qui ressort du baromètre de l'agence sanitaire Santé publique France, publié lundi. Le choix de la pilule a ainsi chuté de 45% en 2010 à 40,5% en 2013 et 36,5% en 2016, selon ce texte qui compare ses résultats avec ceux de deux précédentes enquêtes "Fecond" réalisée par l'Inserm et l'Ined en 2010 et 2013. 

A l'origine de cette désaffection croissante ? "Le débat sur les risques liés aux pilules de 3e et 4e génération" ouvert en 2012 après la plainte de Marion Larat, victime à 18 ans d'un AVC qu'elle impute à la prise d'une pilule de 3e génération. Une plainte récemment classée sans suite par la justice. "Mon avocat va déposer plainte en partie civile, pour qu’un juge d’instruction daigne regarder l’affaire", a déclaré à LCI la jeune femme aujourd'hui âgée de 30 ans.

Un boom du stérilet et du préservatif

Pilule ou pas pilule ? C'est aussi une question d'âge. Elle est ainsi davantage utilisée chez les 15-19 (60,4%) et les 20-24 ans (59,5%). Moins de la moitié des 25-29 ans (47,8%) et un tiers seulement des 30-34 ans (35,4%) optent pour cette solution. "Soit elles abandonnent la pilule pour des méthodes à l'efficacité plus élevée (stérilet, implant), soit au contraire, pour le préservatif, certes efficace contre les infections sexuellement transmissibles mais moins sur le plan contraceptif", constate auprès de l'AFP Delphine Rahib, chargée de l'étude. Depuis 2010, le recours au stérilet ou dispositif intra-utérin a ainsi grimpé de 6,9 points, celui du préservatif de 4,7 points et l'implant de 1,9 points.

Signe que la désaffection pour la pilule n'est pas synonyme de désaffection pour la contraception. Bien au contraire. La proportion de femmes déclarant n'utiliser aucune méthode est en baisse avec 8% en 2016 contre 9,1% en 2013 et 13,6 en 2010.  Moins de 5% de femmes utilisent des méthodes dites "traditionnelles" telles que la symptothermie, la méthode des températures et le retrait.

La pilule du lendemain devient accessible sans ordonnanceSource : JT 20h WE
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Enquête réalisée du 8 janvier au 1er août auprès de 4.315 femmes âgées de 15 à 49 ans concernées par la contraception.


La rédaction de TF1info

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