La parole, probable vecteur de transmission du Covid-19, selon une étude

Publié le 14 mai 2020 à 18h10
La parole, probable vecteur de transmission du Covid-19, selon une étude
Source : Charles Deluvio @Unsplash.com

CORONAVIRUS - Les microgouttelettes de salive générées par la parole peuvent rester suspendues dans l'air d'un espace fermé pendant plus de dix minutes, révèle une récente expérience scientifique.

On dit que le silence est d'or. Il est peut-être même de platine en ces temps de pandémie de Covid-19. Une étude, publiée mercredi 13 mai dans la revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), révèle en effet que la parole, au même titre que la toux et l'éternuement, est un probable vecteur de transmission du virus, via les microgouttelettes de salive qu'elle génère, et qui peuvent rester suspendues dans l'air d'un espace fermé pendant plus de dix minutes.

"Stay healthy"

Concrètement, l'étude démontre que, lorsque l'on parle, on projette, via ces microgouttelettes, des particules invisibles mais potentiellement virales. Et plus ces dernières sont petites, plus elles restent longtemps en suspension dans l'air, tandis que les plus lourdes, par l'effet de la gravité, vont, au contraire, retomber plus vite au sol. Dans l'expérience en question, la personne répétait, avec une voix forte, "Stay healthy" (portez-vous bien) pendant 25 secondes, expédiant des gouttelettes restées dans l'air pendant une durée moyenne de douze minutes.

En prenant en compte la concentration connue du coronavirus dans la salive, les scientifiques estiment ainsi qu'une parole forte peut générer l'équivalent par minute de plus de 1.000 gouttelettes contaminées pouvant demeurer en suspension dans l'air pendant huit minutes, au grand minimum, dans un espace fermé. Une découverte faisant écho aux travaux publiés en avril dans la revue NEJM, où la même équipe avait observé que parler moins fort engendrait relativement moins de gouttelettes.


La rédaction de TF1info

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