SANTÉ - Alors que les pharmacies sont dévalisées en masques de protection, faut-il en redouter l'épuisement ? Sont-ils vraiment efficaces contre le coronavirus ? La ministre de la Santé Agnès Buzyn a dévoilé quelques éléments de réponse ce dimanche dans le Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro.
Les masques de protection, des outils indispensables pour lutter contre le coronavirus ? A en croire les chiffres de leurs ventes en pharmacies cette semaine, c'est ce que pensent de nombreuses personnes. Alors faut-il craindre une pénurie ? Non, a répondu Agnès Buzyn ce dimanche dans le Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro. Qui préconise de ne pas se ruer en pharmacie.
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"Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’urgence de santé publique pour l’émergence d’un virus ou d’une bactérie. Donc tout ça est parfaitement géré par les autorités, et si un jour il fallait porter un masque, nous distribuerions le masque, il n’y a absolument aucune raison d’aller en acheter en pharmacie", a déclaré la ministre.
On ne se protège pas soi-même en portant ce masque bleu.
Agnès Buzyn
Il faut distinguer les masques FFP2, masques respiratoires de protection contre la grippe ou les virus comme le coronavirus, et les masques chirurgicaux. "Le masque bleu, qu’on appelle le masque chirurgical, est utile uniquement lorsqu’on est malade pour éviter de contaminer les personnes autour", a précisé Agnès Buzyn. "C’est un masque qui ne se porte que si l’on est soi-même en train de tousser ou on a de la fièvre. Mais on ne se protège pas soi-même en portant ce masque bleu, il n’apporte aucune protection. Donc ça n’est pas un masque qui sert à se protéger d’un virus."
"Je le dis aujourd’hui : il n’y a aucune indication à porter un masque en France, sauf si on est malade, à l’isolement chez soi;. Mais dans ce cas-là, les personnes sont contactées, il y a un suivi personnalisé des personnes qui rentrent de Chine et qui ont des symptômes donc les recommandations leur sont données de façon personnalisée. Mais pour la population en général, il n’y a aucune indication à porter un masque aujourd’hui", a conclu Agnès Buzyn.