Mais au fait, qu'est devenu le taux de reproduction du Covid-19 ?

CONTAMINATIONS - Indicateur particulièrement scruté au cours des deux confinements, le facteur de reproduction du virus semble moins cité dans les discours ces dernières semaines. Où se situe-t-il ?
Depuis plusieurs semaines, les autorités observent de près une situation sanitaire qui s'emballe. Taux d'incidence, taux de positivité des tests, nombre de lits occupés en réanimation… De nombreux indicateurs sont scrutés de près. Mais pas le facteur de reproduction, aussi appelé R effectif, qui permet de déterminer combien de personnes contaminent en moyenne un malade du Covid-19. S'il est supérieur à 1, cela signifie alors que l'épidémie progresse.
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La France face à une 3ème vague d'ampleur
Selon les données publiées par CovidTracker, il se situe actuellement à 1,19 en France métropolitaine. Si ce chiffre reste inégal entre les territoires, il est supérieur à 1 dans l'ensemble des régions du pays, à l'exception de la Corse (0,89). En Île-de-France, il s'élève par exemple à 1,24, et monte même à 1,28 en Bretagne, le niveau le plus élevé en métropole.
Ces données, qui prouvent que l'épidémie est toujours en progression en France, demeurent toutefois inférieures à celles observées lors de la deuxième vague, à l'automne dernier. Au 29 octobre, avant le confinement avec ouverture des écoles, il se situait entre 1,38 et 1,42, selon Santé publique France.
Un indicateur utile pour déterminer le taux d'immunité collective
Avant le premier confinement, lors des prémices de la première vague, il n'était pas calculé par l'agence sanitaire. "Nous n'avions pas assez de tests pour toutes les personnes potentiellement contaminées", rappelle à LCI Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille. "Le coefficient de reproduction du virus était probablement égal à ce que trouvaient nos voisins, c'est-à-dire entre 2 et 3." Le confinement avait permis de le faire descendre à 0,5, affirmait début mai 2020 le ministre de la Santé, Olivier Véran, avant le déconfinement progressif.
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Aujourd'hui, celui-ci semble moins scruté, malgré la prédominance du variant britannique, plus contagieux. "Le R0, calculé en dehors de toutes mesures barrières, contrairement au R effectif qui les prend en compte, reste un indicateur essentiel pour le suivi de l'épidémie", poursuit Philippe Amouyel. "Pour le variant anglais, le R0 est estimé entre 4 et 5. Il sert notamment à calculer le seuil de population qui doit être immunisée pour garantir la fin de l'épidémie. Aujourd'hui, c'est environ 80%, contre 60 à 70% avec l'ancienne souche."
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