ASYMPTOMATIQUES – Selon une étude réalisée dans des hôpitaux anglais, seule une minorité des personnels de santé britanniques testés positifs au coronavirus présentaient des symptômes.
C’est une étude qui confirme qu’une bonne partie des patients contaminés par le Covid-19 demeure asymptomatique. Dans une prépublication, des chercheurs anglais ont suivi 200 employés des services de santé, à Londres, en plein cœur de la pandémie.
Alors que les soignants sont en première ligne depuis le début de la crise sanitaire, les chercheurs ont constaté qu'une grande partie d'entre eux a contracté le coronavirus durant cette période. Pourtant, ils sont nombreux à ne pas avoir développé de symptômes.
43.5% of our high-risk, front-line healthcare worker cohort @SAFERuclh had acquired SARS-CoV-2 (serology+/-PCR pos) by early May 2020. Only 19% who were PCR positive during the study period met the current case definition. #coviduk https://t.co/PnBiRhjT9U — Nina Vora (@VoraNina) June 10, 2020
Les sujets de l’étude ont subi des tests PCR (qui permettent de détecter la présence du virus au moment de la réalisation) deux fois par semaine et un test sérologique (par prélèvement sanguin, qui permet de déterminer la présence d’anticorps, synonyme d’infection passée) une fois par semaine. Parmi les 200 participants, "au cours du premier mois d’observation, 42 étaient positifs pour la PCR dans au moins" un test, soit 21%, affirment les auteurs de l’étude. Pourtant, seuls 8 (19%) présentaient des symptômes.
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L'immunité semble prouvée, au moins à court terme
Le constat est le même s'agissant des tests sérologiques. Parmi les 181 participants ayant fourni des échantillons de sang, 81 ont été déclarés positifs, synonyme d'infection passée, bien loin donc du chiffre du nombre de symptomatiques. De quoi mettre en lumière, à nouveau, la proportion significative de patients asymptomatiques parmi la population. Selon les auteurs, ces résultats sont "les preuves supplémentaires" que la "surveillance asymptomatique des travailleurs de la santé est essentielle", notamment à l'approche d'une éventuelle "deuxième vague attendue".
De plus, "parmi les 33" participants "qui avaient une sérologie positive au départ mais qui étaient négatifs à la PCR, 32 sont restés négatifs à la PCR tout au long du suivi". Conclusion : les anticorps développés au cours de leur première infection les ont protégés d'une éventuelle deuxième contamination. Un nouveau signe positif quant à l'immunité du coronavirus.