Coronavirus : seulement 20% des soignants britanniques positifs avaient des symptômes

Publié le 11 juin 2020 à 18h34
Personnels d'un hôpital britannique pendant la crise sanitaire du coronavirus
Personnels d'un hôpital britannique pendant la crise sanitaire du coronavirus - Source : AFP

ASYMPTOMATIQUES – Selon une étude réalisée dans des hôpitaux anglais, seule une minorité des personnels de santé britanniques testés positifs au coronavirus présentaient des symptômes.

C’est une étude qui confirme qu’une bonne partie des patients contaminés par le Covid-19 demeure asymptomatique. Dans une prépublication, des chercheurs anglais ont suivi 200 employés des services de santé, à Londres, en plein cœur de la pandémie. 

Alors que les soignants sont en première ligne depuis le début de la crise sanitaire, les chercheurs ont constaté qu'une grande partie d'entre eux a contracté le coronavirus durant cette période. Pourtant, ils sont nombreux à ne pas avoir développé de symptômes.

Les sujets de l’étude ont subi des tests PCR (qui permettent de détecter la présence du virus au moment de la réalisation) deux fois par semaine et un test sérologique (par prélèvement sanguin, qui permet de déterminer la présence d’anticorps, synonyme d’infection passée) une fois par semaine. Parmi les 200 participants, "au cours du premier mois d’observation, 42 étaient positifs pour la PCR dans au moins" un test, soit 21%, affirment les auteurs de l’étude. Pourtant, seuls 8 (19%) présentaient des symptômes.

L'immunité semble prouvée, au moins à court terme

Le constat est le même s'agissant des tests sérologiques. Parmi les 181 participants ayant fourni des échantillons de sang, 81 ont été déclarés positifs, synonyme d'infection passée, bien loin donc du chiffre du nombre de symptomatiques. De quoi mettre en lumière, à nouveau, la proportion significative de patients asymptomatiques parmi la population. Selon les auteurs, ces résultats sont "les preuves supplémentaires" que la "surveillance asymptomatique des travailleurs de la santé est essentielle", notamment à l'approche d'une éventuelle "deuxième vague attendue".

De plus, "parmi les 33" participants "qui avaient une sérologie positive au départ mais qui étaient négatifs à la PCR, 32 sont restés négatifs à la PCR tout au long du suivi". Conclusion : les anticorps développés au cours de leur première infection les ont protégés d'une éventuelle deuxième contamination. Un nouveau signe positif quant à l'immunité du coronavirus.


La rédaction de TF1info

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