Vaccin contre le Covid-19 : après la troisième dose, la quatrième ?

ALG
Publié le 6 septembre 2021 à 18h14
Vaccin contre le Covid-19 : après la troisième dose, la quatrième ?
Source : JACK GUEZ / AFP

ANTICIPATION - Ce samedi, le responsable de la lutte contre le Covid-19 en Israël a appelé la population à se préparer à l'administration d'une quatrième dose de vaccin pour renforcer l'immunité contre le virus. D'autres évoquent l'opportunité de rappels tous les six mois.

Et de quatre ? Alors que 2,5 millions d'Israéliens ont reçu, depuis fin juillet, une troisième injection de vaccin contre le Covid-19, une dose de rappel pourrait encore s'avérer nécessaire. "Nous devons nous préparer à une quatrième injection", a prévenu ce samedi 4 septembre, sur la radio publique Kan, le professeur Salman Zarka, responsable de la lutte contre le coronavirus en Israël, soulignant que "le virus est là et continuera d'être là". 

Auprès du quotidien Times of Israël, ce dernier va plus loin. "En pensant à cela et au déclin des vaccins et des anticorps, il semble que tous les quelques mois - cela pourrait être une fois par an, tous les cinq ou six mois - nous aurons besoin d'une nouvelle injection", détaille-t-il. "Cela va être notre vie à partir de maintenant", a-t-il prévenu, sans préciser quand pourrait être lancée la campagne en faveur de cette quatrième injection.

Vers un rappel tous les six mois ?

En anticipant ainsi la suite de sa campagne vaccinale, l'État hébreu entend tonifier la réponse immunitaire des personnes vaccinées depuis plus de six mois dans un contexte où le variant Delta rebat les cartes. "Il est raisonnable de penser qu'on ait besoin d'être vaccinés tous les six mois", abonde Hervé Bercovier, professeur de microbiologie à l'Université hébraïque de Jérusalem auprès de la chaîne d'information internationale israélienne i24News. Et ce "jusqu'à ce qu'on trouve de meilleures solutions", précise-t-il, évoquant notamment "des vaccins qui empêchent la contamination et la diffusion du virus" qui pourraient être disponibles "d'ici quelques mois".

En attendant, "il est clair qu'après six mois, nous ne sommes pas bien protégés contre le variant actuel, le variant Delta", a-t-il insisté alors que cette souche représente désormais près de la totalité des contaminations dans l'État Hébreu, pourtant l'un des premiers pays au monde à avoir vacciné la majorité de sa population de neuf millions d'habitants.

Et en France ?

Dans son avis du 24 août 2021, la Haute Autorité de Santé s'est déclarée favorable à une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 pour les personnes de 65 ans et plus, et les personnes présentant des comorbidités. La HAS considère en revanche qu’il n’y pas, à ce jour, de données incitant à l’administration d’une dose de rappel au-delà des personnes ciblées dans cet avis. Si une quatrième injection ne semble donc pas d'actualité pour l'heure en France, notons tout de même qu'un avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) daté du 19 août a ouvert cette voie pour les seules personnes dont le système immunitaire est défaillant. Jusque-là ces dernières étaient invitées à recevoir trois doses au lieu de deux. Avec le rappel vaccinal, elles pourront désormais en recevoir une quatrième. 

"Pour les personnes sévèrement immunodéprimées, l’administration d’une dose supplémentaire de vaccin s’intègre dans un schéma particulier entre rappel de vaccination et tentative de prises supplémentaires de doses pour améliorer la réponse immunitaire" explique le COSV. Et de poursuivre : "Pour les personnes immunodéprimées ayant reçu une troisième dose de vaccin au deuxième trimestre 2021, la campagne de rappels constitue alors l’opportunité d’une quatrième dose qui ne devrait pas être concernée par ce délai de 6 mois."

Pour rappel, sont considérées comme immunodéprimées les personnes ayant reçu une transplantation d’organe ou de cellules souches hématopoïétiques, celles sous chimiothérapie lymphopéniante ou traitées par des médicaments immunosuppresseurs forts, comme les antimétabolites (cellcept, myfortic, mycophénolate mofétil, imurel, azathioprine) et les AntiCD20 (rituximab : Mabthera, Rixathon, Truxima). Sont également concernées les personnes dialysées chroniques après avis de leur médecin traitant et les personnes sous immunosuppresseurs ne relevant pas de ces catégories ou porteuses d’un déficit immunitaire primitif.


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