Catalogne, Pays-Bas, Royaume-Uni... Comment expliquer la baisse de l'épidémie chez nos voisins ?

MM
Publié le 23 juillet 2021 à 23h08

Source : TF1 Info

TOUR D'HORIZON - Alors qu'ils ont souvent pris des mesures sanitaires semblables à celle de l'Hexagone, plusieurs pays d'Europe enregistrent une baisse des indicateurs liés au Covid-19. De quoi prêter à l'optimisme.

Les hôpitaux français sont encore loin d'être débordés comme ce fut le cas lors de précédentes vagues épidémiques, depuis un an et demi. Mais le pays enregistre une flambée des contaminations depuis quinze jours, de quoi laisser craindre un nouveau pic bientôt, possiblement à la fin de l'été, selon Olivier Véran.

Mais au même moment, dans plusieurs régions d'Europe, l'épidémie recule pour la première fois depuis un mois. C'est le cas en Catalogne, au Royaume-Uni, ou encore aux Pays-Bas.

La région espagnole autonome, qui enregistrait, jeudi, un taux d'incidence de plus de 1239 cas pour 100.000 habitants sur les 14 derniers jours, semble moins acculée par l'épidémie qu'il y a quelque temps. Car après plusieurs semaines d'augmentation des contaminations, la tendance s'est inversée, plus particulièrement chez les jeunes : la région comptait 1800 cas pour 100.000 habitants de 15 à 29 ans il y a dix jours, contre 1400 aujourd'hui.

Pour le docteur François Lamotte, médecin français à Rosas, en Catalogne, "les gens ont recommencé un peu à faire attention" dans cette région espagnole. "Ils ont de nouveau bien mis leur masque dans la rue", notamment, poursuit-il pour TF1, soulignant "beaucoup d'évolutions" dans le comportement de la population locale, avant même les restrictions décidées par les autorités, comme la fermeture des discothèques, l'interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, et un couvre-feu à 1h du matin.

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Au Royaume-Uni aussi, les chiffres sont toujours hauts, mais moins qu'il y a quelques jours. Il faut dire que le pays sort à peine de longues semaines de restrictions. S'il comptait encore 45.889 nouveaux cas quotidiens en moyenne entre jeudi 16 et jeudi 23 juillet, une baisse semble toutefois s'amorcer. 

Vendredi, les autorités sanitaires britanniques annonçaient 36.389 nouvelles contaminations et 64 décès. Respectivement jeudi et mercredi, le pays avait enregistré 39.906 et 44.104 nouveaux cas. Une tendance à relativiser toutefois au regard de la pression hospitalière que connait le pays.

Aux Pays-Bas, d'après les données officielles, la situation semble s'améliorer également. En attestent les chiffres des nouvelles admissions à l'hôpital : 124 ce mardi contre 70 ce mercredi. Par ailleurs, alors que le pays avait enregistré 11.297 nouvelles contaminations vendredi 16 juillet, il n'en a recensé que 6.233 ce jeudi.

Alors, la France peut-elle espérer, elle aussi, un fléchissement de ses indicateurs ? Ce mercredi, Olivier Véran déclarait face aux députés que "toutes les modélisations sont concordantes, elles nous prévoient un pic épidémique à la fin de l’été qui viendrait encombrer nos services hospitaliers si rien n’est fait"

Interrogé par TF1, dans la vidéo en tête de cet article, le professeur Patrick Berche, médecin et membre du conseil scientifique, estime que "probablement, comme par le passé, ça va diminuer au bout de quelques semaines. Et on arrivera probablement à très peu de cas" à ce moment-là. De quoi laisser effectivement penser qu'en France, l'éclaircie passera d'abord par une dégradation.


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