Protocole sanitaire de niveau 3 à l'école primaire : ce que ça change

par Léa COUPAU
Publié le 6 décembre 2021 à 16h57

Source : JT 13h Semaine

ÉDUCATION - Face à la hausse des contaminations dans le pays, le gouvernement va annoncer, ce lundi, le renforcement du protocole sanitaire dans les écoles, passant du niveau 2 au niveau 3. En quoi consiste ce nouveau stade ?

L'une des particularités de la 5e vague de Covid-19 est qu'elle touche de plein fouet les écoles. En moyenne, et sur une semaine, plus de 40.000 cas positifs sont recensés chaque jour en France. Alors, pour freiner les contaminations, le gouvernement va annoncer, ce lundi 6 décembre à la sortie d’un nouveau Conseil de défense sanitaire, le passage au stade 3 du protocole sanitaire des écoles primaires. Le protocole de niveau 2 était en place depuis le 15 novembre dernier.

Concrètement, le stade 3, appelé aussi "niveau orange", impose le port du masque "pour les élèves d’école élémentaire dans les espaces clos", mais aussi pour le personnel. Le brassage entre écoliers doit également être limité, notamment pendant la restauration. Aussi, "les mêmes élèves" se verront "déjeuner tous les jours à la même table", en maintenant une distanciation d'au moins deux mètres avec les autres classes. Le ministère ajoute que les "offres alimentaires en vrac" doivent être "proscrites".

Si les locaux des établissements ne permettent pas le respect des règles de distanciation, des salles fêtes ou gymnases "peuvent être exploités", complète le site de l'Éducation nationale, qui propose, en dernier recours, l'utilisation de "plats à emporter".

Les tables des réfectoires doivent être "nettoyées après chaque service"

En outre, au niveau 3, les tables des réfectoires sont "nettoyées et désinfectées après chaque service", les récréations sont organisées par groupe, et les activités sportives sont maintenues en extérieur, "ainsi qu’en intérieur pour les activités de basse intensité, permettant le port du masque et la distanciation."

 Les activités physiques interdites en intérieur et une distanciation sociale de deux mètres s'appliquent, elles, au niveau 4.

Partout en France, le virus se propage chez les élèves, sans distinction de classes. D'après les dernières données de l’Éducation nationale, 33.550 écoliers ont été testés positifs le 3 décembre, sur les plus de 12 millions d’élèves français. Ils étaient 21.976 le 25 novembre, et seulement 10.962 le 18 novembre.

Par ailleurs, chez les 6-10 ans, le taux d'incidence ne cesse de battre des records : de 600 pour 100.000 habitants, lundi dernier, il atteint 917, jeudi 2 décembre selon les chiffres de Santé publique France. C'est bien plus que pour la population générale (taux d'incidence de 411 pour 100.000).

La Haute Autorité de Santé (HAS) a déjà donné son feu vert pour la vaccination des enfants vulnérables, présentant des risques de faire des formes graves, mais ne s'est pas encore avancé pour les autres de 5 à 11 ans. Dans le Parisien ce samedi, Gabriel Attal a indiqué que les "vaccinations pourraient démarrer au début du mois de janvier sur la base du volontariat" si la HAS approuvait la mesure.


Léa COUPAU

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