Covid-19 : ce qu'il faut savoir sur la pilule de Merck, traitement prometteur dont l'examen a débuté en Europe

CQ
Publié le 25 octobre 2021 à 13h30, mis à jour le 29 octobre 2021 à 0h41

Source : JT 20h Semaine

RECHERCHE - Sur un échantillon de 775 patients, l'antiviral développé par le laboratoire Merck a permis de diviser les hospitalisations de moitié. L'Agence européenne des médicaments a annoncé ce lundi le lancement d'un examen accéléré en vue d'une autorisation dans l'UE.

Après les résultats plus qu'encourageants d'un médicament contre le Covid dévoilés début octobre par Merck, voilà que le régulateur européen saute le pas. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé ce lundi 25 octobre le lancement de l'examen accéléré de la pilule du laboratoire américain Merck, un remède facile à administrer appelé à devenir un outil crucial dans la lutte contre la pandémie, car complémentaire des  vaccins. 

"Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'EMA a lancé un examen continu du médicament antiviral oral molnupiravir (...) pour le traitement du Covid-19 chez les adultes", a fait savoir l'institution basée à Amsterdam dans un communiqué.

Le laboratoire Merck a en outre déposé mi-octobre un dossier d'autorisation d'urgence outre-Atlantique auprès de l'agence américaine des médicaments (FDA). Et sans attendre l'homologation américaine ou européenne, Merck prévoit déjà la fabrication de 10 millions de traitements d'ici à la fin 2021. 

Baisse significative des hospitalisations

La mise au point de cette pilule pourrait constituer une avancée majeure dans la recherche sur le Covid. Concrètement, elle pourrait devenir le premier médicament oral efficace contre la maladie, si les résultats observés durant la phase clinique se confirment. 

Le laboratoire américain Merck a publié des données prometteuses sur l'efficacité du molnupiravir, obtenues lors de la dernière phase de ses essais cliniques, la phase 3. Sur un échantillon de 775 personnes atteintes d'une forme légère à modérée et avec au moins un facteur de risque, la pilule a réduit de moitié les hospitalisations et réduit à zéro les décès. Celle-ci a été ingérée par les patients cinq jours après l'apparition de leurs premiers symptômes. 

Dans le détail, le taux d'hospitalisation a été de 7,3% dans le groupe ayant bénéficié du médicament et de 14,1% dans celui ayant reçu le placebo. Aucun décès n'a été constaté dans le premier groupe, tandis que huit sont survenus dans le second. A priori très efficace, le molnupiravir pourrait aussi limiter considérablement les contaminations puisqu'il est composé d'antiviraux, qui empêchent le virus de se répliquer dans l'organisme. 

Mercredi dernier, la fondation Bill et Melinda Gates a annoncé un investissement de jusqu'à 120 millions de dollars pour faciliter l'accès des pays pauvres à cette pilule. L'argent investi sera notamment utilisé pour encourager la production de génériques du médicament par des entreprises, notamment indiennes, auxquelles Merck a d'ores et déjà accordé une licence. 


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