Covid-19 : "Il est légitime de prendre des précautions" face au variant Omicron, explique le Pr Alain Fischer sur LCI

A. LG
Publié le 29 novembre 2021 à 22h53

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Le professeur d'immunologie, chargé de la coordination de la stratégie vaccinale, a évoqué ce lundi "des signaux d'alerte" au sujet de la nouvelle souche du virus identifiée en Afrique du Sud qui justifient "de prendre des mesures".

"Il faut considérer qu'il y a risque." Quatre jours après l'annonce de l'identification en Afrique du Sud d'un nouveau variant du Covid-19, baptisé Omicron, le Président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale anti Covid-19, Alain Fischer, a estimé "légitime de prendre des précautions" sans pour autant que cela ne signifie "qu'il va prendre le dessus sur le variant actuel" ou  "qu'il va se passer quelque chose de majeur".

"Des signaux d'alerte"

"Ce n'est pas facile de prendre des décisions dans un moment d'incertitude", a reconnu le pédiatre et professeur d'immunologie, ce lundi sur LCI, évoquant pourtant des "marqueurs biologiques" qui justifient "pleinement de faire attention" et de "prendre des mesures".

"Il y a un certain nombre d'éléments qui sont des signaux d'alerte sur le fait que ce virus pourrait être plus transmissible et être moins sensible à l'effet de la vaccination", a-t-il détaillé, considérant que "l'émergence de ce variant ne fait que justifier un peu plus l'ensemble des mesures qui viennent d'être prises en France", ces derniers jours, et "la nécessité de vacciner, de primo vacciner, d'effectuer les rappels et de respecter strictement les mesures barrières". 

"Pas de forme grave pour l'instant"

Tout en reconnaissant que "nous ne savons pas si ce variant va beaucoup se répandre ou pas", le "Monsieur vaccin" du gouvernement a appelé "ne pas paniquer", plusieurs éléments étant pour l'heure encore de nature à rassurer. "Il n'y pas de forme grave pour l'instant dues au variant Omicron, espérons que cela dure", a-t-il fait tout d'abord remarquer, avant d'évoquer l'efficacité supposée, au moins partielle, du vaccin actuel. "Je serai très étonné que ce virus ne soit pas sensible à la vaccination telle que nous la pratiquons aujourd'hui".

Et de conclure : "la préoccupation immédiate, c'est toujours le variant Delta, pas encore Omicron".


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