Covid-19 - La situation se tend dans les hôpitaux de Marseille : "On est inquiets parce qu'on n'arrive pas à recruter"

TF1 | Reportage L. Huré, N. Carme.
Publié le 19 novembre 2021 à 11h25, mis à jour le 19 novembre 2021 à 11h37

Source : JT 20h Semaine

PATIENTS COVID - Comment la hausse du nombre de contaminations se traduit-elle dans les services de réanimation des hôpitaux ? À Marseille, particulièrement touchée, les équipes de soignants se préparent à revivre une période de tension.

Dans les hôpitaux de Marseille, 30 patients Covid sont actuellement soignés en réanimation. Le taux d'incidence dans les Bouches-du-Rhône se situe à 193 cas pour 100.000. C'est l'un des plus élevés de France et il continue de grimper. À Marseille, à l'hôpital de la Timone, trois nouveaux malades atteints du Covid ont été accueillis en réanimation en seulement 24 heures. Cela faisait plusieurs semaines que cela ne s'était pas produit. 

Selon le Pr Lionel Velly, le chef du service de réanimation de La Timone, l'établissement a été obligé de convertir de nouveau la moitié de la réanimation en unité Covid. La moyenne d'âge des patients est de 55 ans, mais ils peuvent aussi être beaucoup plus jeunes. Dans les réanimations des Bouches-du-Rhône, un quart des malades a moins de 47 ans. "En particulier, on a reçu un patient de 31 ans cette nuit. Il n'est pas vacciné et a une forme assez grave de la maladie", précise le médecin, dans le reportage en tête d'article.

Des soignants "de plus en plus désabusés"

Dans le service réanimation de cet hôpital marseillais, deux tiers des malades ne sont pas vaccinés et parmi les autres, certains ont reçu leur deuxième dose de vaccin il y a plus de six mois. "On est de plus en plus désabusés : on ne comprend pas qu'avec ce qu'on voit et ce qu'on entend les gens ne se fassent pas vacciner", s'exaspère Jean-Pierre Sohier, aide-soignant en réanimation. 

Les soignants s'inquiètent aussi des effectifs pour faire face à cette nouvelle arrivée de malades. "On est très inquiets parce qu'on ne recrute pas, on n'a pas de volontaires et les gens partent. Donc fatalement on va arriver en négatif de personnel et on ne sait pas comment on va résoudre l'équation qui consisterait à ouvrir des lits tout en ayant moins de personnel", s'inquiète Aurélie Moussion, cadre de santé, réanimation à l'hôpital de la Timone.


TF1 | Reportage L. Huré, N. Carme.

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