Covid-19 : le Conseil scientifique recommande de dépister davantage les enfants pour éviter de fermer les classes

Léa LUCAS avec AFP
Publié le 27 août 2021 à 17h58

Source : JT 20h WE

DÉPISTAGE - À l'approche d'une rentrée scolaire sous haute surveillance en raison de la propagation du variant Delta, le Conseil scientifique appelle le gouvernement à déployer davantage de tests de dépistage dans les écoles dès le 2 septembre.

Empêcher les fermetures de classes en cascade. C'est l'objectif du Conseil scientifique qui appelle le gouvernement à généraliser les campagnes de dépistage dans les écoles et à les rendre plus régulières contrairement à ce qui est prévu. 

"Dans cette population non-vaccinée, le risque de circulation intense du virus à la rentrée est très élevé", rappelle l'organe de conseil du gouvernement dans une note d'alerte remise le 20 août dernier, et mise en ligne ce vendredi. "La règle de fermeture des classes dès le premier cas pourrait rendre la réouverture du primaire très complexe."

S'appuyant ainsi sur une étude de modélisation récente, le Conseil scientifique indique qu'"un dépistage bi-hebdomadaire" avec "une adhésion de 50% de la population scolaire (...) permettrait de garder les classes ouvertes si les enfants trouvés infectés sont renvoyés à leur domicile". "Les études réalisées montrent qu'au-dessus de 50%, il y a une valeur à dépister de manière régulière", confirme le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy.

Aussi, le Conseil "regrette l'abandon du dépistage (massif)" par l'État, au profit de la vaccination, qui aiderait pourtant à atteindre l'objectif "de maintenir les classes et les écoles ouvertes afin de préserver l'éducation et la santé mentale des enfants." 

600.000 tests salivaires hebdomadaires

De son côté, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a assuré ce jeudi déployer "600.000 tests salivaires hebdomadaires" dans les écoles primaires, qui accueillent environ 4 millions d'élèves, pour éviter toutes contaminations.

D'après le Conseil, cela devrait être aussi envisagé dans les collèges et lycées : "Chez les adolescents, le dépistage pourrait également apporter un bénéfice important pour le contrôle de l'épidémie, population encore partiellement vaccinée (supérieur à 50%) et où les efforts à réaliser pour contrôler la circulation du virus seront de fait moins important".

L'instance consultative avertit par ailleurs que le pass sanitaire "ne doit pas être compris ni mis en œuvre comme une protection absolue contre la contamination". Il "ne dispense en rien" de "respecter le plus possible les gestes barrières" tels que la distanciation physique, l'aération des locaux et le port du masque.


Léa LUCAS avec AFP

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