Covid-19 : des rappels de vaccination à la rentrée, un scénario "plausible"

CQ
Publié le 25 juin 2021 à 13h14
Covid-19 : des rappels de vaccination à la rentrée, un scénario "plausible"
Source : JENS SCHLUETER / AFP

COVID - Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinal juge "plausible" l’injection d’une troisième dose d’ici à quelques mois pour les personnes vulnérables et les soignants. Une hypothèse déjà évoquée par l’OMS et les fabricants des vaccins à ARNm.

Tandis que 70% des Français n’ont toujours pas reçu suffisamment de doses de vaccin pour être protégés contre le Covid, l’exécutif songe déjà à l’injection d’une troisième. Invité de LCI ce vendredi 25 juin, Alain Fischer a estimé qu’un rappel vaccinal était "plausible" et qu’il dépendrait de "la durée de protection conférée par les vaccins". Aujourd’hui, il n’existe pas d’études montrant l’efficacité des vaccins sur le marché au-delà d’une période de six mois et l’hypothèse d’un rappel n’est donc pas exclue, bien au contraire. Selon le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, "la discussion se portera d’abord sur les personnes les plus fragiles, les plus âgées qui ont été les premières vaccinées, les professionnels de santé" et devrait devenir un véritable sujet "à l’automne". 

Ce n’est pas la première fois qu’Alain Fischer évoque cette éventualité d’une troisième dose à destination des publics les plus vulnérables, pour certains vaccinés dès le début de l’année. Le "Monsieur Vaccin" du gouvernement s’en expliquait ainsi dans un entretien à La Voix du Nord, il y a un mois : "La durée de protection des personnes fragiles risque d’être plus courte que celle des personnes en meilleure santé. Donc, on peut imaginer qu’il faille débuter les premiers rappels pour les personnes à facteur de risques à l’automne, voire plus tôt. Pour les autres, le rappel pourrait arriver un an après. Mais ce calendrier peut être modifié par les études ou par l’émergence de nouveaux variants."

Pfizer et Moderna pour, l'OMS aussi

En effet, la diffusion de variants a priori plus résistants à la vaccination pourrait rebattre les cartes et contraindre l’ensemble des vaccinés à réitérer l’expérience. Les laboratoires, eux, se sont déjà attelés à la modification de leurs vaccins pour les rendre plus efficaces contre ces mutations du virus. 

Ceci étant, les fabricants des vaccins à ARNm se sont déjà prononcés en faveur d’un rappel vaccinal afin de préserver l’immunité déjà acquise. À la mi-avril, le dirigeant de Pfizer indiquait qu’une troisième dose serait "probablement nécessaire", ce qui pourrait enclencher une vaccination une fois par an, à l’image de celle contre la grippe. Fin mai dans le JDD, le patron de Moderna lui emboitait le pas en considérant que les personnes vulnérables devraient recevoir une nouvelle dose "dès la fin de l’été" et qu’à terme, l’ensemble de la population devrait être concernée pour "protéger les personnes fragiles non vaccinées".

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est également penchée sur la protection des plus vulnérables et a anticipé un rappel annuel du vaccin face aux variants du virus, selon un récent rapport consulté par Reuters. L’institution prévoit ainsi un rappel du vaccin chaque année pour les personnes à haut risque et tous les deux ans pour le reste de la population. Aujourd’hui en France, une troisième dose est déjà recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS) et le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale pour les personnes sévèrement immunodéprimées, par exemple celles ayant reçu une transplantation d’organe, étant sous chimiothérapie ou bien sous traitement immunosuppresseur fort.


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