Livraison des vaccins Pfizer : le retard ne devrait pas excéder une semaine

par Léa LUCAS
Publié le 16 janvier 2021 à 15h27, mis à jour le 16 janvier 2021 à 16h45

Source : TF1 Info

CORONAVIRUS - Le groupe américain Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech ont annoncé samedi un "plan" qui devrait permettre de limiter à une semaine les retards de livraisons du vaccin contre le Covid-19 alors que l'Europe redoutait un ralentissement pendant "trois à quatre semaines."

L'alliance Pfizer-BioNTech va-t-elle limiter son retard ? Le fabricant du premier vaccin disponible contre le Covid-19 avait suscité l'émoi en annonçant ce vendredi une réduction temporaire des livraisons du vaccin en Europe fin janvier-début février, pour plusieurs semaines. En raison de capacités de production limitées en Belgique, le tandem souhaitait ainsi modifier son processus de production afin d'augmenter à terme la cadence des livraisons. 

Face à l'inquiétude suscitée au sein des pays européens, qui veulent éviter par-dessus tout des ruptures de stocks, le fabricant s'est montré plus rassurant samedi. Les sociétés pharmaceutiques ont finalement estimé que ce retard devrait finalement se réduire à une semaine. C'est ce qu'indiquait en effet leur communiqué, repris par la ministre française de l'Industrie. "La réduction du nombre de vaccins livrées à l'Union européenne sera limitée à la semaine prochaine. Les livraisons doivent reprendre le rythme prévu à partir du 25 janvier", s'est félicitée cette dernière. 

En conséquence, les 520.000 doses hebdomadaires promises à la France ne devraient être affectée qu'au cours de la semaine du 18 janvier. Les envois reprendront sur un rythme normal dès le lundi 25 janvier 2021. "Cela va avoir un impact au niveau individuel puisque certaines personnes, qui auraient pu être protégées un peu avant, seront protégées un peu plus tard. Mais à l'échelle de la population et de la capacité qu'on va avoir à sortir de la crise, ça n'aura pas d'impact sur le calendrier", estime l'épidémiologiste Martin Blachier, sur TF1. 

Deux milliards de doses pour 2021 en Europe

Dans leur publication, les laboratoires précisent qu'ils livreront les doses programmées, voire davantage, dans les mois à venir. L'objectif : deux milliards de doses pour 2021 à l'échelle européenne. Pour y parvenir, "nous augmentons nos capacités industrielles dans le but d'accroître le rendement et le nombre de doses disponibles." 

Mais, "cela implique de modifier nos procédés et nos installations, ce qui va nécessiter des autorisations réglementaires spécifiques" et aussi "d'ajouter d'autres fournisseurs et fabricants sous contrat afin d'accroître la capacité de production totale", ont prévenu les laboratoires. 

Ces ajustements demandent du temps. Aussi, "notre usine de Puurs, en Belgique, connaîtra une réduction temporaire du nombre de doses livrées au cours de la semaine prochaine." Néanmoins, "nous reviendrons au calendrier initial des livraisons à l'Union européenne à partir de la semaine du 25 janvier", peut-on lire. 

Des livraisons renforcées à partir du 15 février 2021

Ils assurent par ailleurs qu'ils seront en mesure de renforcer le nombre des livraisons "avec une augmentation à partir de la semaine du 15 février, ce qui nous permettra de livrer la quantité totale des doses de vaccins prévue au premier trimestre et une quantité nettement plus importante au deuxième trimestre." 

Comme les deux injections doivent être administrées à quelques semaines d'intervalles, "il y a une nécessité médicale à s'en tenir au calendrier sur lequel nous nous sommes mis d'accord et à assurer les livraisons", avait alerté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ce vendredi. 

Les échéances en France restent les mêmes : un million de personnes doivent être vaccinées d'ici fin janvier puis entre 2,6 et 4 millions d'ici fin février. Un calendrier qui dépend également des livraisons de doses de vaccins des autres laboratoires. 

Au total, 9 millions de doses sont attendues à la fin du premier trimestre, dont celles d'AstraZeneca. Plus rapide à produire et plus facile à stocker, ce nouveau vaccin devrait en principe être autorisé d'ici quinze jours. "On pourra vacciner quasiment toutes les personnes qui voudront se faire vacciner en Europe", se réjouit Martin Blachier. 


Léa LUCAS

Tout
TF1 Info