Covid-19 : votre pass sanitaire risque-t-il d'être invalidé ? Les dates et délais à connaître

V. Fauroux
Publié le 14 janvier 2022 à 18h20, mis à jour le 15 janvier 2022 à 15h29

Source : JT 13h WE

ÉPIDÉMIE - À compter du 15 janvier, le pass sanitaire est conditionné à la dose de rappel pour toutes les personnes âgées de 18 ans et plus. Si le délai pour être éligible au rappel vaccinal a été réduit à trois mois, votre pass sanitaire reste valide sept mois après votre dernière injection.

Fin novembre, en ouvrant le rappel de vaccin à tous les majeurs, le gouvernement avait annoncé qu'il serait nécessaire pour prolonger le pass sanitaire - lequel sera bientôt remplacé par un pass vaccinal. Faute de rappel ou de certificat de rétablissement, le pass pourra être désactivé à partir du 15 janvier. Mais cela ne veut pas dire que le rappel doit forcément avoir été fait avant cette date, qui correspond simplement à l'entrée en vigueur du mécanisme.

Dans quel délai la dose de rappel doit-elle être faite ?

Depuis le 15 décembre :

Les personnes de 65 ans et plus vaccinées avec des vaccins à double dose (Pfizer, Moderna, Astrazeneca) doivent avoir reçu leur dose de rappel (3e dose) 7 mois après leur dernière injection (3 mois pour l'éligibilité plus 4 mois pour le délai supplémentaire). Jusqu'au 27 décembre 2021, ce délai était de 7 mois également : 5 mois pour l’éligibilité plus 2 mois pour le délai supplémentaire. Les personnes vaccinées avec le vaccin Janssen, quel que soit leur âge, doivent avoir reçu leur dose additionnelle 2 mois maximum après l'injection de leur monodose (1 mois pour l'éligibilité plus 1 mois pour le délai supplémentaire).

À partir du 15 janvier :

Toutes les personnes âgées de 18 ans et plus devront avoir reçu une dose de rappel au maximum 7 mois après leur dernière injection ou infection au Covid pour bénéficier d'un pass sanitaire valide (3 mois pour l'éligibilité plus 4 mois pour le délai supplémentaire). Au-delà de ces délais, le QR code de leur ancien certificat de vaccination sera désactivé automatiquement, il sera placé dans la catégorie "certificat expiré" et ne pourra plus être utilisé dans le cadre du pass sanitaire. À noter : pour connaître la date limite à laquelle vous devez recevoir votre dose de rappel pour ne pas perdre votre pass sanitaire, l'Assurance maladie propose un nouveau téléservice Mon rappel Vaccin Covid. Vous pouvez également utiliser le simulateur de MesconseilsCovid 

La situation à partir du 15 février :

Depuis le 2 janvier, une nouvelle date s'est ajoutée au calendrier : le 15 février. À cette date, le délai pour recevoir sa dose de rappel est réduit à 4 mois, comme l'avait annoncé Olivier Véran début janvier dans une interview au JDD. "Nous avons décidé de faire évoluer ces règles, mais en laissant à chacun le temps de faire son rappel : à partir du 15 février, il faudra l'effectuer quatre mois – et non plus sept – après sa deuxième dose pour avoir un schéma vaccinal complet", avait indiqué le ministre de la Santé, rappelant au passage qu'une infection au Covid vaut toujours pour une injection. Ainsi, à compter de cette date, les personnes n'ayant pas reçu leur troisième dose dans un délai de quatre mois maximum après la seconde injection, perdront leur pass.

"Un exploit logistique jamais vu"

Entre 500.000 et 700.000 personnes qui n'ont pas fait leur rappel de vaccin contre le Covid-19 risquent théoriquement de voir leur pass sanitaire désactivé samedi, un nombre toutefois sans doute surestimé, a indiqué ce mercredi le ministre de la Santé. 

Cependant, pour que chacun puisse avoir son pass vaccinal le 15 février, le ministre de la Santé avait fixé dans le JDD "l’objectif collectif le plus ambitieux de l’histoire de la vaccination" en France, à savoir "nous devons atteindre en cinq semaines au moins 25 millions d’injections. Soit en moyenne près de 5 millions d’injections par semaine. Ce qui serait un exploit logistique jamais vu".

En vue de cette échéance, en Occitanie, par exemple, où l'épidémie est au plus haut avec plus de 21.000 nouveaux cas par jour en moyenne, l'ARS anticipe déjà un possible embouteillage et appelle les habitants de la région à ne pas attendre le dernier moment pour prendre un rendez-vous vaccinal.

Selon les chiffres de Santé publique France, au 9 janvier, 28.388.922 doses de rappel ont été réalisées. En outre, depuis le début de la campagne de vaccination, 53.267.068 personnes ont reçu au moins une injection (soit 78,9 % de la population totale2) et 52.020.924 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 77,1 % de la population totale).


V. Fauroux

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