Si l'on attrape le virus après avoir reçu la 1re dose du vaccin, faut-il se faire injecter la 2ᵉ ?

Publié le 18 février 2021 à 17h30
La campagne de vaccination suscite de nombreuses interrogations, parfois très légitimes.
La campagne de vaccination suscite de nombreuses interrogations, parfois très légitimes. - Source : DENIS CHARLET / AFP

HÉSITATIONS - Des internautes expliquent que quelques semaines après avoir été vaccinés, ils ont attrapé le Covid-19. Doivent-ils se faire injecter la 2ᵉ dose prévue ? La HAS fournit des éléments de réponse.

Le gouvernement souhaite aujourd'hui voir la campagne de vaccination s'accélérer, expliquant que l'objectif (ambitieux) pour la fin du mois de mars est fixé à 8 millions de premières doses injectées. Internaute de LCI, Henri a envoyé un message à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr : âgé de 78 ans, il explique qu'il a "bénéficié de la première dose du vaccin Pfizer le 21 janvier 2021", mais que "18 à 20 jours plus tard", il a ressenti "les premiers symptômes de la maladie". Comme d'autres personnes avant lui, il a été contaminé par le virus avant d'avoir pu recevoir la deuxième dose du vaccin.

"J'ai fait un test antigénique le 12 février qui était positif le 15 février", souligne-t-il, ajoutant qu'il a réalisé un test PCR qui s'est révélé "positif fort". Dès lors, il s'interroge sur la nécessité de procéder à l'injection de la seconde dose, prévue sous peu. Un cas de figure assez particulier, mais qui pourrait être amené à se reproduire à l'avenir pour d'autres patients. Afin d'en savoir plus sur la procédure à suivre dans pareille situation, LCI a contacté la Haute autorité de santé (HAS).

Une seconde injection retardée de quelques mois

Le 12 février, la HAS a rendu un avis très attendu qui a été largement relayé. Celui-ci explique que les personnes qui ont contracté le SARS-CoV-2 et dont l'infection a été confirmée par un test RT-PCR ou antigénique doivent être considérées comme protégées grâce à une immunité post-infectieuse. En conséquence, il est nécessaire d'attendre au minimum trois mois, et de préférence six mois, avant d'envisager une vaccination. La Haute autorité ajoute qu'une seule dose se révèle dans ce cas suffisante pour assurer la protection des patients.

Ces précisions sont utiles, mais qu'en est-il des personnes dans la situation d'Henri, qui n'avaient pas contracté le virus avant d'être vaccinées et qui ont eu la malchance d'être infectées entre les deux injections de vaccin ? La HAS a songé à cette hypothèse, et indique qu'elle a effectué des préconisations complémentaires à ce sujet.

Dans le même avis du 12 février, elle glisse que "les personnes qui ont reçu une première dose de vaccin et qui présentent une infection par le SARS-CoV-2 avec PCR positive dans les jours qui suivent cette première vaccination ne doivent pas recevoir la seconde dose dans les délais habituels, mais dans un délai de trois à six mois après l’infection". La première dose du vaccin, confie-t-on à LCI, ne semble pas avoir constitué une barrière suffisamment efficace contre le Covid-19 pour ces personnes, si bien qu'il est jugé nécessaire d'augmenter la protection grâce au maintien de la seconde dose. 

Si un patient a effectué un test le 15 février qui s'est révélé positif, il lui faut donc dans un premier temps patienter au minimum jusqu'au 15 mai pour recevoir la seconde dose du vaccin. Et il peut théoriquement réaliser cette injection jusqu'à la mi-août. Quoi qu'il en soit, en cas d'infection, il est nécessaire d'échanger avec un médecin, notamment si l'on a auparavant reçu une première dose. Une discussion qui permettra d'évaluer individuellement chaque situation et de fixer la date d'une seconde injection, en respectant les délais préconisés par la Haute autorité de Santé (HAS).

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Thomas DESZPOT

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