Covid-19 : un "mini-plateau" en vue pour la circulation du virus en France

Léa LUCAS avec AFP
Publié le 20 août 2021 à 16h27, mis à jour le 20 août 2021 à 18h09

Source : TF1 Info

ESPOIR - Alors que la situation sanitaire s'envenime en Martinique et en Guadeloupe, les dernières données de Santé publique France semblent plus optimistes pour la métropole : la hausse du nombre de contaminations a été "légère" la semaine dernière (+3%).

Embellie en perspective ? Alors que la circulation du Covid-19 "reste intense" en France avec une situation "très critique" aux Antilles, Santé publique France (SPF) a décelé un "mini-plateau" dans la progression des nouvelles contaminations en métropole. 

Dans son point épidémiologique hebdomadaire, l'organisme public a en effet confirmé "des taux d'incidence extrêmement élevés, des capacités hospitalières saturées et un excès important de la mortalité" en Martinique et Guadeloupe. 

Mais dans le reste du pays, "l'augmentation du taux d'incidence" reste "légère" sur la semaine du 9 au 15 août (+3%). Selon SPF, ce phénomène s'explique "vraisemblablement par une forte augmentation du taux de dépistage", liée à la mise en place du pass sanitaire (attestation de vaccination ou test négatif) pour entrer dans les bars, restaurants, lieux culturels et de loisirs.

Efficacité de la vaccination et des gestes barrières

Les responsables de SPF ont également souligné que la hausse des hospitalisations en métropole, "plus modérée que la semaine dernière", et celle des décès était"prévue", car elles découlent toutes deux de la flambée de l'épidémie observée les semaines précédentes. Aussi, "c'est plutôt une bonne nouvelle" pour la métropole, a affirmé Daniel Levy-Bruhl de la direction des maladies infectieuses, soulignant que "l'incidence continue d'augmenter, mais très faiblement cette semaine". 

D'après lui, "la situation en métropole qui ne s'applique pas à certains DOM, suscite quelques espoirs, à rapporter à la conjonction de deux facteurs". D'abord, "l'amélioration de la couverture vaccinale qui est de 70% (en métropole) et même de 80% pour la population ciblée, une couverture très honorable pour une vaccination de masse", détaille-t-il.  Mais aussi, grâce aux "mesures barrières, au pass sanitaire et au traçage des cas contacts" qui ont "contribué à cette évolution positive".

Ce constat permet ainsi d'émettre l'hypothèse que "sur deux semaines consécutives on aurait un mini-plateau", a poursuivi l'épidémiologiste, tout en soulignant cependant que "c'est beaucoup trop tôt pour dire qu'on a atteint un plateau, a fortiori le pic" de la quatrième vague.

Reste à savoir "si cette évolution favorable va persister", ou si le retour des vacances d'été va "rebattre les cartes" avec une "activité sociale plus intense" susceptible d'"influer sur le taux de transmission", alerte-t-il. Selon le responsable, "il faut continuer les efforts" et se préparer "au mieux" à la rentrée en septembre prochain, notamment dans les écoles avec des "protocoles très stricts" pour les moins de 12 ans qui ne peuvent pas être vaccinés à ce stade de la campagne.


Léa LUCAS avec AFP

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