Covid-19 : une partie de la population est davantage exposée aux formes graves, selon une étude

Publié le 5 novembre 2021 à 20h30

Source : JT 13h Semaine

RECHERCHE - Selon des scientifiques de l'université d'Oxford, un gène présent chez 60% des Sud-Asiatiques et 15% des Européens provoquerait un risque doublement accru d'insuffisance respiratoire lors d'une infection au Covid-19.

Depuis deux ans, la pandémie de Covid-19 ne cesse de bouleverser la planète. Ces derniers mois, une partie de la population a été vaccinée, tandis que des médicaments antiviraux commencent à arriver sur le marché. Mais le virus, dont une nouvelle vague semble démarrer en Europe, cache encore de nombreux mystères. Parmi eux, la vulnérabilité de chacun face à la maladie.

Selon des chercheurs de l'université d'Oxford, dont les travaux ont été publiés jeudi 4 novembre dans la revue Nature Genetics, un gène pourrait être à l'origine d'un sur-risque de formes graves et de décès chez une partie de la population. Il s'agit du LZTFL1, d'après son nom scientifique.

Grâce à l'intelligence artificielle, les scientifiques ont découvert que ce gène empêcherait les cellules respiratoires ainsi que les poumons de fonctionner correctement lorsque le virus pénètre dans l'organisme. Ce qui doublerait le risque d'insuffisance respiratoire, et donc de décès.

15% des Européens seraient concernés

Toujours d'après les auteurs de cette étude, ce risque supplémentaire n'affecterait pas toutes les populations de la même manière. Car ce gène serait présent chez 60% des personnes d'origine sud-asiatique, contre 15% des personnes d'origine européenne. Une différence "qui explique en partie le taux de mortalité toujours plus élevé dans cette partie de la population au Royaume-Uni".

Toutefois, ce risque accru pourrait être compensé par la vaccination. Selon le Pr James Davies, l'un des directeurs de l'étude, la vulnérabilité d'une partie de la population "devrait être annulée" grâce au vaccin, selon des propos rapportés par Sky News. D'après lui, cette découverte reste "un pas en avant important", qui ouvre la voie à des traitements plus ciblés.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info