"Ça va être un plat Picard devant Netflix" : Ces jeunes qui, cas contact ou positifs, vont passer Noël tout seul

par Léa COUPAU
Publié le 21 décembre 2021 à 18h58, mis à jour le 25 décembre 2021 à 6h37

Source : JT 13h Semaine

TEMOIGNAGES - Chaque jour, plus de 50.000 nouveaux cas de Covid-19 sont recensés. Autant de personnes contraintes à l'isolement. Pour protéger leurs proches, ils s'apprêtent à rester seuls à Noël.

Avec la cinquième vague et l'arrivée du variant Omicron, le Covid-19 joue de nouveau les troubles fêtes. A quelques jours de Noël, c'est la douche froide pour tous ceux déclarés positifs ou cas contacts alors qu'ils comptaient rejoindre leurs proches pour les fêtes.

"Evidemment, je suis triste. Ce n'est pas vraiment Noël, explique Alexandre, positif ce mardi au Covid-19, à LCI. Généralement cette période, c'est le partage, la famille. Là, ça va être un plat Picard devant Netflix." Ce Parisien de 35 ans pensait partir direction Lyon retrouver ses parents et sa sœur. Par précaution le jour du départ, il décide de se faire dépister à la pharmacie mais apprend, quelques heures plus tard, qu'il a contracté le virus sans qu'il n'ait de symptômes. "Je ne comprends pas où j'ai pu l'attraper. Je fais hyper attention et j'ai eu ma troisième dose la semaine passée, raconte-t-il. C'est vraiment manque de bol."

"Je suis dégoûté"

Il y a deux ans, Alexandre était resté bloqué à Paris en raison d'une grève de transports, ratant déjà le réveillon avec les siens. "Rebelotte cette année quoi", plante-t-il, dans un rire. Pour se consoler, "on pense faire un FaceTime et je leur ai demandé de garder de la bûche dans le congélateur", glisse Alexandre, soucieux de ne "pas de contaminer ses parents".

A l'Ouest de la France, Romain, la trentaine, passera lui aussi Noël tout seul. Lundi, un de ses amis rencontré durant le week-end a été déclaré positif au variant Omicron. Cas contact, il doit donc s'isoler pour une semaine comme l'indique la sécurité sociale pour toutes les personnes n'habitant pas le foyer de la personne contaminée. "Je suis dégoûté, lâche le Breton. On n'a pas l'occasion de se voir beaucoup avec mes parents, alors c'était le moment." Là encore, le jeune homme "fait hyper attention", étant professeur au collège. "Mais vous savez, il suffit d'un apéro ou deux pour oublier les gestes barrières", admet-il, sourire en coin.

"Pour le bien de mes proches"

S'il passe le réveillon seul, Romain ne compte pas pour autant faire une croix sur le repas de Noël. "Ma sœur va m'acheter un truc sympa que je vais manger devant un film." Même méthode pour Max, déclaré positif au Covid-19 depuis lundi. "Mon frère va me déposer un colis le 24 au soir", nous raconte-t-il, déçu mais quelque peu philosophe. "C'est pour le bien de mes proches. On commence à s'habituer aux fêtes et aux événements différents." L'année dernière, le jeune homme avait réveillonné en "très petit comité".

D'autres, comme Clara, 28 ans, seront libérés de leur isolement le jour J, soit le 25 décembre. "Il va falloir que je cours dans une pharmacie pour me faire tester avant de peut-être pouvoir rejoindre une partie ma famille et finir de fêter Noël avec eux." Mais là encore, précautions de mises. "Je me mettrai dans un coin, avec mon masque, par peur de contaminer quiconque", prévient-elle.

En moyenne, 50.000 contaminations sont détectées quotidiennement en France, soit autant de personnes priées de s'isoler chez elles pour éviter tout contact. Si l'on fait le calcul, sur dix jours, au moins 500.000 personnes devront fêter théoriquement Noël tout seul cette année.


Léa COUPAU

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