MODES DE GARDE - Emmanuel Macron a ordonné la fermeture, à partir du lundi 16 mars, et "jusqu'à nouvel ordre", des crèches, écoles, collèges, lycées et universités pour freiner la propagation du nouveau coronavirus. Ce qui pose la question de l'organisation des parents.
"Pour protéger et freiner la propagation du Covid-19, dès lundi et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés." A l'écoute de ces mots, prononcés par Emmanuel Macron ce jeudi soir durant son allocution télévisée, certains ont entendu des explosions de joie, dignes d'un titre de champion du monde de football. Elles venaient des enfants et/ou des adolescents. D'autres, en revanche, ont conservé le silence, le front plissé par le tracas d'une toute nouvelle donne. Ce sont les parents. Qui se demandent comment ils vont bien pouvoir s'organiser.
Arrêt de travail ou télétravail
Des pistes existent. Elles ont été mises en pratique dans quelques communes de France, où des mesures comparables ont été prises ces dernières semaines. Sur une page Internet dédiée, le gouvernement explique que "les parents qui sont contraints de rester chez eux pour garder leurs enfants peuvent bénéficier d'un arrêt de travail indemnisé". Pour ce faire, ils doivent en avertir au préalable leur employeur et discuter avec lui des modalités de télétravail qui pourraient être mises en place. Si aucun aménagement n'est possible, c'est alors l'employeur qui doit déclarer l'arrêt de travail de son salarié auprès de sa caisse d'assurance maladie. Un arrêt d'une durée de 14 jours calendaires pour des enfants de moins de 16 ans et un seul des deux parents. Les travailleur indépendants ou exploitants agricoles devront, eux, déclarer directement leur arrêt sur cette page.
Quelques minutes après l'allocution du président de la République, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, s'est à son tour exprimé publiquement. "Ce n’est pas une période où les enfants ne doivent pas travailler, ils sont dans la continuité, a-t-il affirmé. Le message qui doit passer, pour les enfants et les adultes, c’est qu’on va continuer à travailler. Notre but, c’est qu’aucun élève ne reste au bord du chemin." Interrogé sur les modes de garde des enfants, il a enfin assuré que "des solutions sont déjà organisées dans les territoires concernés avec des parents qui gardent plusieurs enfants à la fois", puis évoqué "un service minimum pour les enfants des personnels soignants". Sans apporter, pour l'heure, plus de précision.