De nouvelles recommandations pour mieux récupérer après une chirurgie lourde

par Julie BERNICHAN
Publié le 4 octobre 2016 à 17h31
De nouvelles recommandations pour mieux récupérer après une chirurgie lourde
Source : SIPA

GUÉRISON – Inspiré des méthodes danoises, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise d’opérer autrement pour améliorer et raccourcir la convalescence des patients. Voici les grandes lignes de ce programme.

Après une opération chirurgicale lourde, le plus dur reste à vivre pour le patient : la convalescence. Il doit composer avec la douleur, loin de ses proches. Alors pour raccourcir ce temps de récupération passé à l’hôpital, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie de nouvelles recommandations.

Inspiré de méthodes testées et validées au Danemark dans les années 1990, elle souhaite favoriser le développement des programmes de « récupération améliorée après chirurgie » (RAAC). Aussi expérimentés en France, la HAS estime qu'ils devraient permettre de réduire de 4,5 jours la durée moyenne d’un séjour pour une chirurgie colorectale (soit 11 jours au lieu de 15,5) et de 3 jours pour une opération de la hanche et du genou (6 contre 9). Ces programmes ne sont pas applicables pour l’instant à toutes les spécialités mais l’objectif est qu’ils le soient à terme. 

Agir sur les facteurs qui ralentissent la guérison

Comme le rappelle l’autorité sanitaire, la durée de la convalescence et la manière de récupérer des patients ne dépendent pas uniquement de la gravité de la maladie, ni de la complexité de l’acte chirurgicale en lui-même. D’autres facteurs interviennent et peuvent ralentir la guérison des patients. C’est le cas de la douleur, du stress, des perturbations du sommeil, des nausées et vomissements, de la dénutrition, de l’immobilisation ou encore des sondes et des drains. 

Alors pour faciliter la récupération des patients, « des actions – souvent très simples – doivent aussi être menées à chaque étape de la prise en charge ». Et cela passe par trois phases :

Pour la réussite d’un tel programme, l’autorité incite à "développer un fonctionnement transversal entre professionnels de disciplines différentes, de garantir la coordination avec la médecine de ville et d’adapter l’organisation de l’établissement." Sans omettre la participation active du patient. Celui-ci reste la clé du succès pour une récupération rapide.


Julie BERNICHAN

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