Dépression post-partum : la péridurale pourrait réduire les risques

GROSSESSE - Accoucher en ayant moins mal, avec l'aide d'une péridurale, permettrait aux femmes d'éviter la dépression dans les semaines après la naissance de son enfant. Explications.
Existe-t-il un lien entre la douleur du travail pendant l’accouchement et le risque de dépression post-partum ? Pour les scientifiques, il semblerait que oui. Une étude menée par l’Université de Pittsburgh Medical Center (Etats-Unis) suggère que les femmes qui ont bénéficié d’une péridurale ont moins de risque de souffrir d’une dépression après la grossesse.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de 201 femmes qui ont toutes reçu une péridurale. Ils ont évalué leur douleur sur une échelle de 0 à 10 pendant toute la durée de l'accouchement. Six semaines après la naissance des enfants, chaque mère devait remplir un questionnaire sur son état général et, plus particulièrement, sur le risque de souffrir d’une dépression post-partum. Les chercheurs ont également pris en compte l’ensemble des facteurs de risque liés à cette dépression (évènements stressants, grossesse compliquée, etc). Les conclusions ont été présentées lors de la réunion annuelle 2016 des anesthésistes américains.
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Moins de fatigue
Il en est ressorti que chez les femmes la douleur pendant le travail représentait un facteur important dans les symptômes de la dépression qui pourrait survenir ensuite. De plus, un accouchement moins douloureux aide les femmes à aborder cette nouvelle étape de leur vie moins fatiguée. Les jeunes mères sont donc aussi plus sereines et détendues.
"La douleur du travail est plus importante que juste l’expérience de la naissance. Elle peut être psychologiquement préjudiciable pour certaines femmes et jouer un rôle important dans le développement de la dépression post-partum", décrit dans un communiqué le Dr Grace Lime, auteur principal de l’étude. Et de poursuivre : "bien que nous ayons trouvé une association entre les femmes qui éprouvent moins de douleur pendant le travail et un risque plus faible pour la dépression post-partum, nous ne savons pas si le contrôle efficace de la douleur avec la péridurale assurera l’évitement de cet état".
Quels signes ?
Ce trouble sérieux souvient dans les semaines qui suivent la naissance du bébé. Certains signes doivent rapidement faire penser à cette dépression. Parmi eux : faible estime de soi, anxiété, troubles du sommeil et de l'appétit, manque d'intérêt pour son enfant, fatigue, tristesse, culpabilité, etc.
Plus elle est prise en charge rapidement et plus elle est rapide à soigner. Généralement, une thérapie avec un psychologue est suffisant. Cette prise en charge permet, notamment, d'éviter de vivre la même situation lors de la grossesse suivante.
La dépression post-partum est à différencier du baby-blues. Sans gravité, le baby-blues est une petite déprime passagère qui disparaît spontanément.
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