Drogues, harcèlement, violence : les ados aussi bien informés que concernés

Publié le 5 juin 2014 à 11h12
Drogues, harcèlement, violence : les ados aussi bien informés que concernés

SANTE - Un sondage réalisé par la Fondation Pfizer révèle que près de 9 adolescents sur 10 ont une bonne connaissance des comportements à risques, que peu déclarent adopter. Mais ils regrettent de ne pas être sensibilisés davantage sur les risques "sociaux" comme le suicide ou le harcèlement.

Tabac, alcool, harcèlement, rapports non protégés… autant de risques auxquels sont particulièrement exposés les jeunes . Mais à quel point ? C'est sur ce sujet que s'est penché l'enquête Ipsos Santé pour Fondation Pfizer réalisée auprès de 800 adolescents. Selon ses résultats, la grande majorité (89 %) d'entre eux a conscience de ces comportements dangereux, et ce parce qu'ils ont reçu les informations adéquates. Ainsi 93 % des adolescents déclarent avoir reçu au cours de leur scolarité des informations sur la sécurité routière, 85 % sur la sexualité, 72 % sur le cannabis, 69 % sur l'alcool.

Quand on leur parle de risques "physiques", c’est-à-dire ceux qui ont des conséquences sur leur santé, qu’ils soient visibles (coups, blessures) ou invisibles (dépendance, addictions), ils citent spontanément : les addictions à 53 % dont la drogue à 48 % et l’alcool à 31 %, la violence à 29 % dont les agressions à 23 % et le racket à 8 % et les rapports sexuels à 8 %. "Cette bonne connaissance met en évidence le travail de sensibilisation réalisé par l’Education nationale, l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), le ministère de la Santé", explique l'étude.

Plus de prévention sur le racket ou Internet

Mais si la plupart se disent très bien informés sur ces comportements, cela n'en empêche pas certains de les adopter. L’enquête révèle qu’au cours des douze derniers mois 19 % avouent avoir bu jusqu’à l’ivresse, 13 % déclarent avoir pris des drogues et 11 % ont eu des rapports sexuels non protégés. Même si, au total ces mauvaises habitudes ne concernent que 1 sondé sur 5. "Les adolescents ont besoin de se sentir exister, ils ont une appétence de vie qui peut trouver, comme forme d’expression, des comportements excessifs", explique le Pr Philippe Jeammet, Président de la Fondation Pfizer.

Pour autant, les résultats montrent que les sondés évoquent surtout le peu d'informations reçues sur les risques "sociaux", à savoir ceux qui ont des conséquences sur l’image sociale. De fait, 73 % déclarent n’avoir eu aucune prévention sur le suicide, 61 % sur le harcèlement, 54 % sur le racket, 51 % sur les relations filles garçons ou encore 38 % sur le bon usage d’Internet. Un vide ressenti qui peut s’avérer problématique étant donné que 38 % des ados avouent avoir partagé des infos personnelles sur Internet ces douze derniers mois et 23 % témoignent être victimes de violence à l'école.
 


La rédaction de TF1info

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