Vaccination : "Les Britanniques sont totalement dépendants de nous", assure Thierry Breton

Publié le 28 mars 2021 à 16h25
Vaccination : "Les Britanniques sont totalement dépendants de nous", assure Thierry Breton

RIPOSTE - Invité dans Le Grand Jury ce dimanche, Thierry Breton est revenu sur le bras de fer qui oppose l'Union européenne et le Royaume-Uni sur l'approvisionnement de vaccins AstraZeneca. Le commissaire européen prédit des problèmes de stock pour les Britanniques.

L'accélération des livraisons de vaccins permet à l'Europe de voir "la lumière au bout du tunnel", en dépit de la troisième vague de Covid-19 qui déferle sur l'Europe, a affirmé dimanche le commissaire européen Thierry Breton. "Nous avons maintenant 52 usines qui travaillent 24 heures sur 24, sept jours sur sept en Europe pour produire" des vaccins contre le Covid-19, a souligné le commissaire européen au Marché intérieur, chargé de suivre la fabrication de vaccins, auprès du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.

"On a la capacité de produire et de livrer pour nos concitoyens européens les 360 millions de doses prévues à la fin du deuxième trimestre et les 420 millions qui sont nécessaires (…) pour commencer à parler de cette immunité collective et l'atteindre" mi-juillet, a ajouté M. Breton. Il avait déjà soutenu la semaine dernière que l'Europe pouvait atteindre l'immunité collective au 14 juillet. 

"La lumière au bout du tunnel, on la voit", a-t-il affirmé, estimant qu'"il fallait encore quelques semaines pour qu'on limite la propagation du virus et qu'en même temps on vaccine très significativement". "Il va falloir effectivement passer à la vitesse supérieure, mais maintenant on sait qu'on va pouvoir le faire" sur le plan industriel, a-t-il insisté, dévoilant au passage le futur certificat sanitaire européen approuvé par les 27 et qui doit être mis en oeuvre mi-juin. 

Les Britanniques sont incapables de mener la politique vaccinale seuls
Thierry Breton, le commissaire européen, sur LCI le 28 mars 2021

S'agissant des livraisons du vaccin AstraZeneca, au cœur d'un vif différend entre Bruxelles et Londres, Thierry Breton a répété la position de la Commission : "Tant qu'AstraZeneca n'aura pas rempli ses obligations [vis-à-vis de l'UE], tout ce qui est fabriqué sur le sol européen est destiné aux Européens." L'UE soupçonne le laboratoire suédo-britannique d'avantager le Royaume-Uni au détriment des Vingt-Sept.

"Les Britanniques sont incapables de mener la politique vaccinale seuls", a aussi relevé M. Breton. "La Grande-Bretagne n'a dû produire aujourd'hui que 10 millions de vaccins. On a livré 20 millions de doses pour aider les Britanniques. Ils sont totalement dépendants de nous", a-t-il poursuivi, estimant que le gouvernement de Boris Johnson faisait face à un "problème" de stocks pour l'administration de la deuxième dose aux Britanniques qui ont déjà reçu la première.

"C'est un peu comme 'La cigale et la fourmi'", au lieu de garder la deuxième dose, ils ont préféré donner la première dose à tout le monde, sans réserve", a-t-il dit. 


La rédaction de TF1info

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