Angleterre : une jeune femme devient maman grâce à la congélation d'un de ses ovaires lorsqu'elle avait 9 ans

par Tanguy HAMON
Publié le 15 décembre 2016 à 18h51
Angleterre : une jeune femme devient maman grâce à la congélation d'un de ses ovaires lorsqu'elle avait 9 ans
Source : AFP

FERTILITÉ – Une jeune femme de 24 ans a pu donner naissance à son bébé dans un hôpital de Londres grâce à la congélation de son tissu ovarien lorsqu’elle avait 9 ans. Une première.

Devenue infertile suite à une chimiothérapie, une jeune femme de 24 ans a pu donner naissance à son enfant dans un hôpital de Londres grâce à la congélation d’un de ses ovaires lorsqu’elle avait seulement 9 ans. La prouesse a été présentée comme une première mercredi par l’université de Leeds. "C’est la première fois que la procédure réussit sur une fille pré-pubère", s’est félicité le professeur Helen Picton, qui avait congelé en 2001 le tissu ovarien de Moaza Al Matrosshi, originaire de Dubaï, alors qu’elle avait à peine neuf ans.

La patiente était atteinte depuis la naissance de thalassémie, une maladie du sang liée à un défaut de fabrication de l’hémoglobine. Elle devait, pour se soigner, subir une chimiothérapie pouvant affecter sa fertilité. Son ovaire droit avait alors été retiré et congelé avant de subir le traitement, afin de sauvegarder ses chances d’être un jour maman. La chimiothérapie avait eu pour conséquence de faire entrer Moaza en ménopause alors qu’elle venait d’avoir 20 ans.

"Après sa transplantation, ses niveaux d’hormones ont commencé à revenir à la normale, elle a commencé à ovuler et sa fertilité a été restaurée", a précisé l’université. "Au total dans le monde, plus de 60 bébés sont nés de femmes qui ont vu leur fertilité restaurée mais Moaza est le premier cas d’une congélation pré-pubère et le premier pour une patiente traitée pour thalassémie", a ajouté le professeur Picton à la BBC.

L'année dernière, une Belge a donné naissance à son premier enfant après avoir connu la même procédure alors qu'elle avait 13 ans. Mais, avance l'université de Leeds, "contrairement à Moaza, cette femme avait commencé son entrée en puberté quand son ovaire a été prélevé".


Tanguy HAMON

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