Ibuprofène, kétoprofène, aspirine… Si vous êtes enceinte, oubliez-les après le 6ème mois de grossesse

par Julie BERNICHAN
Publié le 26 janvier 2017 à 11h52
Ibuprofène, kétoprofène, aspirine… Si vous êtes enceinte, oubliez-les après le 6ème mois de grossesse

MÉDICAMENTS - Vendus sans ordonnance, les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont le premier recours pour soulager les douleurs. Mais l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle ce jeudi qu’ils sont contre-indiqués à partir du 6ème mois de grossesse. La raison : ils peuvent être toxiques pour le fœtus.

Facilement accessibles, globalement bien tolérés par l’organisme… Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont la cote auprès des Français. Et pour cause, il suffit de faire un saut à la pharmacie pour se procurer la substance et soulager une douleur passagère. Mais cela ne doit pas faire oublier que leur prise est loin d’être anodine. 

Dans un communiqué publié ce jeudi 26 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) tire la sonnette d’alarme. Des données préliminaires d’une étude indiquent qu’un "nombre important de femmes enceintes restent exposées à des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) à partir du début du 6ème mois de grossesse (au-delà de 24 semaines d’aménorrhée)." Et ce malgré les contre-indications mentionnées dans les autorisations de mise sur le marché. 

Un médicament toxique pour le foetus

Une interdiction qui ne relève en rien du hasard. L’ANSM rappelle ainsi que ces médicaments peuvent être très toxiques pour le fœtus "même après une seule prise". Les risques : des atteintes rénale et cardio-pulmonaires pouvant être irréversibles et même mortelles pour le fœtus et le nouveau-né. 

Ainsi, l’ibuprofène, le kétoprofène, le diclofénac ou encore l’acide acétylsalicyque (aspirine) ne doivent pas être pris à partir du 6ème mois de grossesse. Une recommandation qui vaut même sur prescription médicale, quelle que soit la durée du traitement et la voie d’administration (gélule, crème…). 

Privilégier les alternatives

Si vous êtes enceinte et prenez actuellement un médicament appartenant à la famille des AINS, l’ANSM vous conseille d’arrêter immédiatement. Et même si vous n'en avez pris qu’une seule fois, il est recommandé de prévenir et de consulter son gynécologue ou son médecin traitant car "lui seul peut juger de la conduite à tenir". Même chose en cas de douleur. Votre médecin pourra vous prescrire un médicament alternatif. 

L’ANSM rappelle ainsi que même les médicaments les plus anodins comportent des risques majeurs, surtout pour les femmes enceintes. Jusqu’au 5ème mois de grossesse, les AINS ne doivent ainsi être utilisés que lorsqu'ils sont indispensables. Et la dose prise doit aussi rester la plus faible possible et la durée être limitée. Il en va de la santé de votre bébé. 

A noter : le  célécoxib (Celebrex) et l’étoricoxib Arcoxia) sont contre-indiqués pendant toute la grossesse.


Julie BERNICHAN

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