Il n'y a pas que l'alcool qui provoque la cirrhose, le sucre aussi

Publié le 26 juin 2015 à 16h35
Il n'y a pas que l'alcool qui provoque la cirrhose, le sucre aussi

NASH - Les spécialistes s'inquiètent de la prolifération d'une forme très spéciale de cirrhose, appelée Nash. Sa particularité ? Elle n'est pas provoquée par une consommation excessive d'alcool...

Nash. Non, on n'évoque pas ici le génial mathématicien John Forbes Nash, décédé le 23 mai dernier dans un accident de voiture, ou encore le basketteur canadien Steve Nash. Il s'agit ici de quelque chose de beaucoup plus menaçant, une forme de cirrhose dont la prolifération inquiète les spécialistes des maladies du foie. Mais en quoi consiste exactement cette maladie ?

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Une cirrhose d'un nouveau type
Ce jeudi, 250 médecins réunis à l'Institut Pasteur de Paris ont essayé d'alerter leur collègues sur le danger du Nash, ou Non alcoholic steato hepatitis, une forme de cirrhose qui n'est pas due à la consommation excessive d'alcool. Elle proviendrait plutôt des boissons fortement chargées en sucre. Cette maladie se joint donc à celles généralement attribuées à une consommation trop importante de sucre ou de graisses saturées, le diabète et l'obésité notamment. 

► Des risques élevés
Si elle est selon les spécialistes difficile à détecter, les conséquence du Nash peuvent être terrible puisque 10% des personnes atteintes développent une cirrhose ou un cancer du foie. 

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► Qui est concerné ?
Les personnes présentant un certain nombre de critères sont susceptibles d'être touchées, explique Slate . ces critères sont les suivants : surpoids (indice de masse corporelle supérieur à 25 kg/m2), hyperglycémie à jeun (supérieure à 6,1mmol/l), hypertriglycéridémie (supérieure à 1,7mmol/l), "adiposité centrale" (tour de taille supérieur à 88 cm pour les femmes et supérieur à 102 cm pour les hommes), un taux sanguin bas d'HDL-cholestérol bas (inférieur à 0,5 g/l pour les femmes et inférieur à 0,4 g/l pour les hommes). Interrogé par France Info , le professeur Lawrence Serfati, hépatologue à l'hôpital Saint-Antoine de Paris, insiste bien : cette maladie n'a pas de rapport avec la consommation d'alcool. "Nous avons l’exemple de patients qui ne boivent pas d’alcool et qui ont une cirrhose, parfois même un cancer du foie. Et quand on recherche les facteurs de risque, on les retrouve dans l’alimentation. Ce sont des patients qui ont pris beaucoup de sucre. En particulier, un patient qui buvait énormément de sodas, alors qu’il ne buvait pas une goutte d’alcool s’est retrouvé avec une cirrhosen patient qui buvait énormément de sodas, alors qu’il ne buvait pas une goutte d’alcool s’est retrouvé avec une cirrhose", explique-t-il. 

► Comment traiter Nash ?
Avant que le Nash ne dégénère en cirrhose, il est conseillé de faire particulièrement attention à son alimentation et de faire en sorte de limiter le surpoids. Un traitement permettant une sensibilité plus importante des tissus périphériques à l'insuline, dont le taux diminue lorsqu'on est touché par le Nash, est également fortement recommandé. Si la cirrhose s'est déclarée, le traitement est le même que pour une cirrhose alcoolique classique, les formes les plus graves pouvant même nécessiter une greffe de foie.

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La rédaction de TF1info

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