Journée mondiale de l'asthme : les traitements encore trop négligés

Publié le 6 mai 2014 à 10h19
Journée mondiale de l'asthme : les traitements encore trop négligés

Aujourd'hui, l'expertise des médecins, la variété des traitements et leur efficacité permettent aux personnes asthmatiques de vivre normalement. Mais cette pathologie reste encore trop peu prise en charge pour diverses raisons, alors que le nombre de cas augmente d'année en année...

Essoufflement, toux, sifflement dans la poitrine, l'asthme et ses symptômes peut aussi bien concerner les nourrissons, les enfants, les adultes, que les seniors. En France, cette maladie respiratoire chronique qui touche les bronches ne cesse de progresser d'année en année : plus de 4 millions de personnes sont asthmatiques. Il s’agit de la première maladie chronique de l’enfant et elle provoque encore 1 000 décès par an chez les moins de 65 ans, des suites d'une crise pourtant évitable.

De plus, le coût de cette maladie pour la société est important car elle est responsable de 600 000 journées d’hospitalisation et de sept millions de journées d’arrêt de travail par an, précise l'association Asthme & Allergie . Craintes vis-à-vis des traitements, peur de ne plus pouvoir pratiquer d'activité physique... Beaucoup de raisons expliquent que cette maladie est encore trop souvent sous-diagnostiquée. Pourtant, détecté précocement, l'asthme se prend en charge très facilement.

"Il existe plusieurs types d'asthme"

Il est pour cela primordial de connaître les raisons afin d'éviter les crises et d'anticiper un traitement le plus tôt possible. Les facteurs qui doivent le plus alerter restent les mêmes que pour d'autres allergies : le tabagisme actif ou passif , l’existence d’autres allergies (eczéma, rhinite allergique, conjonctivite), la prématurité et un un terrain familial allergique. Une cause allergique est d'ailleurs retrouvée chez 70 à 80 % des adultes et chez 95 % des enfants atteints, mais chaque origine est relative à chacun.

"Il existe plusieurs types d'asthme explique à metronews Yves Magar, allergologue/pneumologue à l'hôpital Saint-Joseph de Paris. L'asthme allergique survient à cause de facteurs environnementaux comme les acariens, la moisissure ou la pollution tandis que l'asthme viro-induit est causé par des infections virales comme le rhinovirus. De plus, les asthmatiques peuvent souffrir de crises intermittentes ou de crises persistantes, qui nécessitent un traitement préventif".

Des traitements de plus en plus performants

Les traitements actuels sous la forme de bronchodilatateurs ou anti-inflammatoires inhalés permettent à la plupart des asthmatiques d'avoir une qualité de vie normale. Mais cette maladie ne doit pas pour autant être banalisée : "l'asthme peut être une maladie silencieuse, ce qui fait que certains patients n'ont pas forcément conscience de la nécessité de leur traitement. Or, s'il n'est pas bien traité, la fonction respiratoire peut se dégrader de manière irréversible", explique Sophie Silcret-Grieu, médecin-allergologue.

Pour les asthmes les plus difficiles, des recherches récentes permettent même d'entrevoir de nouveaux traitements "personnalisés". Il sera bientôt possible de contrôler certains globules blancs du sang (les éosinophiles) impliqués dans l’inflammation des bronches ou encore de chauffer le muscle bronchique par endoscopie (tube flexible introduit dans les bronches), pour augmenter l’ouverture des bronches. Dans tous les cas, ce type de traitement nécessite avant tout l'avis d'un allergologue.


La rédaction de TF1info

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