L’apnée du sommeil, c'est quoi ? Les nouvelles pistes pour la soigner

par Julie BERNICHAN
Publié le 17 juin 2017 à 11h00, mis à jour le 17 juin 2017 à 11h17
L’apnée du sommeil, c'est quoi ? Les nouvelles pistes pour la soigner

INNOVATION – Cette pathologie peut avoir des conséquences grave sur la santé pourtant elle est souvent difficile à diagnostiquer. L'apnée du sommeil est diagnostiquée chez 3% des adultes mais beaucoup plus en souffrent. Des chercheurs américains ont mis au poins un patch à placer sur le front.

Constamment fatigué, vous somnolez pendant la journée sans explication et avez du mal à vous concentrer ? Vous souffrez peut-être d’apnée du sommeil. Aussi appelé syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), ce trouble se caractérise par des pauses de respiration d’une durée de 10 à 30 secondes qui peuvent se répéter jusqu’à une centaine de fois pendant la nuit. La faute aux obstructions partielles ou complètes des conduits respiratoires situés au niveau de l’arrière-gorge. Les conséquences sur la santé peuvent être lourdes. 

Selon un étude canadienne publiée en 2009 et citée par le docteur David Coté de l'université de Montréal, 3% de la population de plus de 18 ans a reçu un diagnostic d’apnée du sommeil. Chez les gens de plus de 45 ans, cette proportion passe à 5%. Mais beaucoup plus de personnes souffrent de cette pathologie sans être diagnostiqués.

Les principaux symptômes

 Plusieurs symptomes suggèrent une apnée du sommeil. Mais , bien souvent, c'est l'entourage du "malade" qui se rend compte de cette pathologie : un ronflement bruyant, des réveils nocturnes avec une sensation d'étouffement, des sueurs nocturnes, des maux de tête ou une fatigue forte au réveil.

De la somnolence qui accroit le risque d’accident, aux troubles du rythme cardiaque, en passant par l’hypertension artérielle et le risque d’infarctus, le syndrome n’est pas à prendre à la légère. Pour être diagnostiqué, le seul moyen fiable est d’enregistrer son sommeil grâce à une polygraphie ventilatoire ou une polysomnographie. Avec ces examens, il est impossible de faire l’impasse sur les fils et les capteurs accrochés un peu partout sur le corps.  Une des raisons pour laquelle la maladie est considérée comme sous-diagnostiquée. 

Mais une équipe de chercheurs pourraient avoir trouvé la solution pour faciliter ce diagnostic. Lors d’un congrès de l’American Academy of Sleep Medicine qui se tenait à Boston, des scientifiques américains ont expliqué avoir développé un patch frontal adhésif et jetable efficace capable de distinguer les différents niveaux de sévérité de l’apnée. 

Un dispositif qui n'affecte pas la qualité du sommeil

Pour tester l’efficacité de leur patch, les auteurs des travaux ont comparé les données de 174 patients obtenues grâce à la polysomnographie à celles obtenues grâce au patch. Ce dernier enregistre la pression nasale, la saturation en oxygène du sang, le pouls, l’effort respiratoire, le temps de sommeil ainsi que la position du corps. Une étude complémentaire sur l’usage à domicile a montré que 38 patients sur 39 parvenaient à utiliser le patch sans difficulté et à collecter au moins 4 heures de données. 

"Si la plupart des dispositifs de diagnostic du sommeil à domicile sont difficiles à utiliser pour les patients et vont perturber leur sommeil, et donc le test lui-même, ce dispositif est confortable, facile à utiliser et n’affecte pas la qualité du sommeil", se félicitent les chercheurs. Il ne manque plus que l’autorisation de mise sur de la FDA, l’agence américaine de santé, pour commercialiser son objet sur le sol américain. 


Julie BERNICHAN

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