L'OMS lance une stratégie pour éliminer le cancer du col de l'utérus

P.G avec AFP
Publié le 17 novembre 2020 à 6h05
L'OMS lance une stratégie pour éliminer le cancer du col de l'utérus
Source : Thinkstock

ESPOIR - L’Organisation mondiale de la Santé souhaite généraliser l’accès à la vaccination, au dépistage et au traitement contre le cancer du col de l’utérus et envisage de sauver 5 millions de vies d'ici 2050.

Sauver plus de 5 millions de vies d’ici 2050 ? C’est l'espoir de l’Organisation mondiale de la Santé. Ils viennent de lancer une nouvelle stratégie qui vise à éliminer le cancer du col de l’utérus qui touche de nombreuses femmes dans le monde en généralisant l’accès à la vaccination, au dépistage et au traitement. 

Dans un communiqué, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, semble optimiste, "l'élimination d'un cancer aurait auparavant semblé un rêve impossible, mais nous disposons aujourd'hui d'outils efficaces et peu coûteux, s'appuyant sur des données probantes, pour faire de ce rêve une réalité".  

Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez une femme et peut être guéri s’il est détecté assez tôt et traité de manière appropriée. Mais l’OMS reste alarmiste sur sa progression. Si aucune mesure n’est prise, le nombre de nouveaux cas annuel pourrait considérablement augmenter. D’après leur estimation, il devrait passer de 570.000 à 700.000 d’ici 2030, et le nombre annuel de décès devrait augmenter de 311.000 à 400.000.

"C'est une étape majeure"

Les 194 membres de l'OMS ont adopté, la semaine dernière, une résolution pour éliminer le cancer du col de l'utérus.  "C'est une étape majeure", a indiqué la sous-directrice générale de l'OMS,  Princess Nothemba Simelela. "Pour la première fois, le monde a accepté d'éliminer le seul cancer que nous pouvons prévenir grâce à un vaccin, et le seul cancer qui est curable s'il est détecté à temps", a-t-elle ajouté.

Le chef de l’OMS a tenu à insister sur la collaboration de tous les États dans cette lutte.  "Nous ne pouvons toutefois éliminer le cancer du col de l'utérus en tant que problème de santé publique que si nous allions à la puissance des outils dont nous disposons une détermination sans faille pour que leur utilisation soit élargie à l'échelle mondiale" a averti Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Dans la plupart des pays riches, les trois étapes clés pour éviter l’apparition du papillomavirus humain, responsable du cancer du col de l'utérus, sont généralisées. Il s’agit de la vaccination, du dépistage et du traitement. Cependant, en raison du prix élevé du vaccin, la situation n’est pas la même partout dans le monde.  

L’OMS souhaite que 90 % des filles soient vaccinées contre le cancer du col de l’utérus dès l’âge de 15 ans. Elle envisage également que 70 % des femmes de 35 ans et de 45 ans puissent se faire dépister. L’Organisation estime que si ces mesures sont bien appliquées, le risque de nouveaux cas de cancer du col de l’utérus peut baisser de 40 % d’ici 2030 et espère sauver 5 millions de vies d’ici 2050. "Nous pouvons écrire l'histoire pour garantir un avenir sans cancer du col de l'utérus", a assuré Princess Nothemba Simelela.


P.G avec AFP

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